En expérimenté briscard de la boxe, Thomas Faure est entré « dans sa bulle » une semaine avant son combat. « Avec un brin de superstition », le boxeur castelroussin laisse son entraîneur Sofien Bahi « parler pour lui ». C’est dire que son rendez-vous à venir revêt une importance capitale. Car, dix mois après sa dernière apparition, le licencié du BC Châteauroux va revenir sur un ring, celui du gala de Roubaix ce samedi 19 avril.
Percuté à vélo à la fin 2024, Thomas Faure effectuera un comeback directement dans le grand bain, avec une ceinture EBU silver, ex-Union Européenne, en jeu. « Il n’y a pas d’appréhension, évoque Sofien Bahi. Il n’a jamais eu peur d’un combat ou d’un adversaire. » Pourtant, le boxeur d’en face a tout d’un gros client. Seydi Coupé est ainsi invaincu en onze combats, bouclés à sept reprises avant la limite. « C’est un vrai puncheur », décrit le coach castelroussin.
« La clé se situera dans le travail au près »
Surtout, le Nordiste, qui boxera à domicile pour obtenir son premier titre continental en carrière, présente un profil physique particulier : « Il est plus grand que Thomas alors qu’on avait l’habitude d’avoir des adversaires plus petits. Mais c’est aussi parce qu’on est passé dans la catégorie supérieure. » Mais, là encore, pas de panique dans l’approche du combat. « Il sait s’adapter dans les grands rendez-vous, pointe Sofien Bahi. Et il faudra le faire en fonction des premières secondes. Sans trop en dévoiler, on peut dire que la clé se situera dans le travail au près. »
Travailler, Thomas Faure a pu le faire assidûment pendant les deux derniers mois. « Une bonne prépa » avec Leonardo Mosquea, ancien champion d’Europe, en sparring-partner, le Castelroussin arrive en pleine bourre. Comme lors de son premier titre de l’Union européenne, glané en février 2022 à domicile contre Kevin-Thomas Cojean.
Vers une troisième chance d’être champion d’Europe ?
Il s’agit à ce jour du dernier titre de l’Indrien, qui n’a jamais réussi à remporter la ceinture au-dessus. Il s’y était essayé en mars 2023, contre le Britannique alors 6e mondial Dan Azeez. « Il s’était fait connaître ce soir-là et avait été acclamé par Bercy », rappelle Sofien Bahi. Un an plus tard, le boxeur de 35 ans avait retenté sa chance avec un championnat d’Europe contre Daniel Blenda dos Santos. Sans succès : « On nous avait appelés douze jours avant seulement pour y prendre part. Mais il était au poids et a tenu les douze rounds. »
Le processus pour se voir offrir une troisième opportunité débute ce samedi, à condition de l’emporter. Bien sûr. « En tout cas, c’est un gros test, conclut Sofien Bahi. Mais on aime prendre des risques. » Comme pour Joris Parsat qui combattra dans cette même soirée roubaisienne.
Ce samedi 19 avril, salle Watremez de Roubaix.