Les bureaux du groupe minier canadien Barrick Gold à Bamako ont été fermés mardi par les autorités maliennes pour «non paiement d’impôts», a appris l’AFP auprès des services fiscaux du Mali et de cette société canadienne. L’industriel et l’État malien se livrent depuis des mois un bras de fer autour du complexe de Loulo-Gounkoto, un des plus importants gisements aurifères au monde, détenu à 80% par le groupe minier et à 20% par l’État malien.
Le 11 janvier, après des semaines de bras de fer avec Barrick Gold, les autorités avaient mis à exécution une ordonnance de saisie des stocks de Loulo-Gounkoto (ouest), l’un des plus importants complexes aurifères au monde, détenu à 80% par la société canadienne et à 20% par l’État malien. Les autorités réclamaient des centaines de millions de dollars d’arriérés à Barrick et avaient placé en détention quatre employés maliens fin novembre.
Les militaires qui ont renversé les gouvernements en place au Mali, au Burkina Faso et au Niger depuis 2020 imposent une pression démultipliée aux miniers étrangers, surtout occidentaux. Il s’agit de rétablir la souveraineté des États sur des ressources naturelles bradées selon eux, et de faire profiter les populations du capital sous leur pied, disent ces nouveaux dirigeants qui ont multiplié les ruptures avec la France et la communauté des États ouest-africains.