Métaux Osisko a tenu plusieurs séances d’information afin de faire le point sur les travaux de forage exploratoire qui se déroulent jusqu’en décembre à Murdochville.
Deux foreuses sont en service et jusqu’à huit autres seront déployées sur le terrain pour valider le potentiel minier du mont Copper, qui n’est plus exploité depuis 1999.
La société minière aimerait relancer les activités minières pour 2032, si le potentiel de la montagne se confirme.
Toutefois, la volonté de la société de pousser l’exploration minière à l’extérieur du site minier actuel, vers le mont Porphyre, sème une certaine inquiétude.
Le mont Porphyre joue un rôle important à Murdochville
, témoigne Guillaume Molaison, le président-directeur général de l’auberge Chic-Chac, c’est un accès à un monde skiable extraordinaire qui est dans notre cour
.
Le mont Porphyre est devenu un site incontournable ces dernières années pour les amateurs de ski hors-piste, notamment en raison de sa proximité avec le centre-ville de Murdochville.
La montagne n’a pour autant jamais été à l’abri d’une exploitation, depuis la fondation de la ville pour en faire une mine, en 1953.
À chaque acquisition, à chaque fois qu’on passait chez le notaire, on comprenait très bien que les droits de très fond sont à la mine, autant sur les aménagements des terres publiques que sur la municipalité.
La vice-présidente exploration chez Métaux Osisko, Alexandria Marcotte, tient à se faire rassurante : On ne va pas forer sur le mont Porphyre cette année
, mentionne-t-elle.

La vice-présidente Environnement et développement durable chez Métaux Osisko, Ann Lamontagne, et la vice-présidente exploration, Alexandria Marcotte, ont tenu des séances d’information mardi et mercredi sur les projets de la minière.
Photo : Radio-Canada / Martin Toulgoat
À court terme, aucun travail d’exploration n’est prévu sur cette montagne, et il est encore trop tôt pour parler d’une éventuelle exploitation minière, explique-t-elle.
Pour l’instant, au court moyen terme, de trois à cinq ans, […] il n’y a pas d’horizon d’impact de cohabitation
, relativise Guillaume Molaison.
Il souhaite cependant connaître les intentions de la minière à moyen terme pour prévoir des solutions de rechange, le cas échéant, pour les skieurs.
On demande plus de précisions évidemment sur les scénarios les plus importants, sur les développements peut-être de mines à ciel ouvert, si c’est le scénario, qu’est-ce que ça pourrait représenter comme impact sur le mont Porphyre
, indique-t-il.
Un travail de collaboration
On est conscient qu’il va peut-être falloir faire des compromis
, ajoute l’entrepreneur en récréotourisme, mais avec les bons moyens et les bonnes personnes autour de la table, on va trouver les bonnes solutions.

Guillaume Molaison est également vice-président de la Coop d’Accès Chic-Choc, qui a aménagé le domaine skiable sur le Porphyre.
Photo : Radio-Canada / Martin Toulgoat
Guillaume Molaison encourage la collaboration avec Métaux Osisko : les activités minières assurent des retombées à l’année sur son auberge.
L’année dernière, on a été fermé neuf mois et là, on prévoit avoir des retombées toute l’année
, annonce le PDG de l’auberge Chic-Chac.
Métaux Osisko compte présenter une étude préliminaire économique en 2026 et une étude de faisabilité en 2027.
Pour ce qui est des travaux de dénoyage, qui visent à retirer d’importantes quantités d’eau des anciennes mines pour la déverser dans la rivière York, Métaux Osisko n’a pas d’échéancier précis. La société vise toutefois un projet-pilote pour 2026.
Avec les informations de Martin Toulgoat