Selon nous, les actions du Vieux Continent pourraient encore être poussées vers le haut par le pessimisme des investisseurs, un contexte politique relativement stable et une économie plus résiliente que ne le craignaient les acteurs du marché. Au fil de cet article, Fisher Investments France livrera son avis sur la situation actuelle des marchés européens, exposera ses implications en matière de styles et expliquera pourquoi nous sommes convaincus qu’une approche diversifiée à l’échelle mondiale reste la meilleure option pour les investisseurs à long terme.
Les facteurs à l’origine de la prédominance européenne
Certains investisseurs peinent à appréhender la surperformance des actions européennes. Les marchés de la région étaient en effet à la traîne depuis de nombreuses années. Les valorisations sont toujours faibles, et l’actualité négative (poursuite de l’invasion russe en Ukraine, stagnation de la croissance en Allemagne et dans d’autres régions, etc.) a plombé le moral des investisseurs. À la vue de tous ces éléments, il est compréhensible de se poser la question suivante : Comment l’Europe peut-elle surperformer dans de telles conditions ?
Selon Fisher Investments France, le démarrage en force des titres européens présage un avenir probablement plus favorable pour la région que ne le pensent de nombreux acteurs du marché actuellement.
À l’entame de l’année 2025, les investisseurs étaient largement pessimistes à l’égard de l’Europe, bien plus que vis-à-vis des États-Unis. Si cet écart s’est depuis quelque peu comblé alors que les investisseurs jaugent les conséquences économiques des droits de douane, le scepticisme envers l’Europe ne s’est pas volatilisé. Pour les actions, dont les évolutions les plus marquées résultent de l’écart entre les attentes et la réalité, le pessimisme des investisseurs peut abaisser la barre devant être franchie par la réalité.
Fisher Investments France est d’avis que cette dynamique permettra aux actions européennes de continuer à progresser. Plusieurs facteurs encourageants se distinguent dans l’environnement politique et économique actuel.
L’une des raisons qui incitent à l’optimisme est la diminution de l’incertitude politique. Au début de l’année, les actions ont été portées par la baisse de l’incertitude dans le sillage des élections en Allemagne et de la résolution des désaccords budgétaires en France. S’il convient de tenir à l’œil l’incertitude persistante quant aux droits de douane américains, nombre des éventuelles perturbations politiques susceptibles de doucher le sentiment des investisseurs semblent, pour l’heure, globalement maîtrisées.
En règle générale, les actions signent de belles performances lorsque le calme règne sur l’échiquier politique et que les investisseurs peuvent se concentrer sur les fondamentaux économiques sans être distraits par la menace d’un changement politique majeur.
Résilience des consommateurs et des entreprises
La santé financière des consommateurs européens est un facteur positif supplémentaire. Le revenu disponible en pourcentage du PIB s’établit à son plus haut niveau en plus de 20 ans, et les bilans des ménages demeurent robustes.[i]
De même, les entreprises européennes semblent dynamiques. Les prêts bancaires continuent de se redresser après le creux de 2022, ce qui permet à davantage d’entreprises de financer leur croissance.[ii]
Par ailleurs, les indices des directeurs d’achat (PMI), qui donnent une indication de l’orientation probable des tendances économiques, s’améliorent. Pour le secteur des services, qui représente la majeure partie de l’économie européenne, les chiffres signalent une expansion depuis début 2024.[iii] Les PMI manufacturiers se contractent certes toujours, mais cette évolution s’inscrit dans une tendance à long terme et ne surprend pas les marchés.
Selon nous, les indicateurs économiques européens ne suggèrent pas une croissance rapide à l’avenir. Mais l’histoire nous démontre que les marchés n’en ont pas besoin pour progresser.
Pour Fisher Investments France, la divergence entre sentiment et moteurs économiques et politiques a joué un rôle clé dans le redressement des actions européennes en janvier. Selon nous, elle demeure un facteur de soutien important, à même d’alimenter la surperformance de l’Europe à l’avenir.
Changement de leadership au niveau des styles
La prédominance des actions européennes a par ailleurs une autre conséquence pertinente pour les investisseurs en actions, à savoir une rotation en termes de styles. Si les actions européennes continuent de mener la danse, les titres axés sur la valeur (« value ») devraient devancer leurs homologues de croissance. Cela s’explique par la prépondérance sur le marché actions européen de ces premiers titres, comme ceux de l’industrie et de la finance, qui représentent ensemble près de 40 % du marché boursier du Vieux Continent.[iv] À l’inverse, les secteurs axés sur la croissance, à l’instar de la technologie et des services de communication apparentés, constituent plus de 40 % du marché américain.[v] Par définition donc, si l’Europe tire son épingle du jeu, il en va de même pour le style valeur. Fisher Investments France estime que les moteurs du marché qui sous-tendent la prépondérance des actions européennes devraient également doper la surperformance des titres orientés sur la valeur.
Privilégier une approche mondiale
Si nous estimons que la surperformance des actions européennes est appelée à se poursuivre, nous sommes toutefois convaincus qu’une approche diversifiée à l’échelle mondiale est l’option prudente pour la plupart des investisseurs en actions à long terme. Souvent, les investisseurs qui concentrent leurs portefeuilles trop lourdement sur des domaines appelés selon eux à surperformer passent à côté d’opportunités lorsque le leadership du marché évolue.
L’histoire nous apprend que les pays qui dominent finissent bien souvent par s’inscrire en retrait, et aucun schéma prévisionnel ne permet d’anticiper une prépondérance future à partir des performances passées.[vi] Chaque pays présente un ensemble unique de caractéristiques qui peuvent être plus ou moins recherchées en fonction de l’évolution de la situation économique et politique ainsi que du sentiment des investisseurs. Tantôt les États-Unis sont en tête de peloton, tantôt ils cèdent la place à d’autres régions du monde.
Quelle est, de l’avis de Fisher Investments France, la principale conclusion à tirer de tout ceci ? Les performances passées ne garantissent pas les résultats à venir. Un portefeuille diversifié à l’échelle mondiale permet aux investisseurs d’exploiter la croissance des marchés actions là où elle se trouve, en particulier compte tenu de la rotation intrinsèque du leadership de marché.
Et ensuite ?
Selon nous, l’important rebond des actions européennes en 2025 laisse entrevoir d’autres gains. Les moteurs de marché à la source de cette dynamique semblent suffisamment robustes pour soutenir les marchés européens jusqu’à la fin de l’année. Les titres axés sur la valeur, qui devraient profiter de cette tendance, domineront par ailleurs certainement sur le plan des styles. Nous pensons toutefois qu’il serait imprudent de concentrer les portefeuilles à outrance sur une seule région, quelle qu’elle soit. Il serait peut-être plus judicieux d’adopter une légère surpondération des titres européens. Néanmoins, Fisher Investments France estime qu’une répartition de vos investissements à l’échelle mondiale reste l’approche la plus prudente en vue d’une croissance à long terme, qui permet aux investisseurs de saisir les opportunités là où elles se présentent.
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Ce document reflète les opinions générales de Fisher Investments Europe et ne doit pas être considéré comme une recommandation personnalisée ou comme un reflet de la performance obtenue par ses clients. Rien ne garantit que Fisher Investments Europe maintiendra ces opinions, qui sont susceptibles de changer à tout moment si de nouvelles informations ou analyses lui sont communiquées ou en cas de réévaluation de celles-ci. Les informations contenues dans le présent document ne constituent en aucun cas une recommandation ou une prévision quant à l’évolution des conditions de marché. Elles sont fournies à titre purement indicatif. La situation actuelle ou future des marchés peut différer considérablement de celle présentée ici. De plus, aucune garantie n’est donnée quant à l’exactitude des hypothèses formulées à des fins d’illustration dans le présent document.
[i] Source : Banque centrale européenne, au 03/02/2025. Liquidités et dette totale des ménages, données trimestrielles, 31/12/2002 – 30/09/2024. Ratio dette nette/fonds propres (capitaux propres et actions/parts de fonds d’investissement détenues par les ménages), données trimestrielles, 31/12/2002 – 30/09/2024. Revenu disponible en pourcentage du PIB, données trimestrielles, 31/12/2002 – 30/09/2024.
[ii] Source : FactSet, Banque centrale européenne, au 31/01/2025. Moyenne mobile sur deux trimestres de la demande globale de prêts attendue et disposition à prêter sur la base des enquêtes d’opinion auprès des responsables des prêts (Senior Loan Officer Opinion Surveys, SLOOS). Les prêts englobent les crédits commerciaux, industriels, hypothécaires et à la consommation (automobiles et non garantis), pondérés par catégorie, données trimestrielles, 31/03/2003 – 31/12/2024.
[iii] Source : FactSet, Banque centrale européenne, au 31/01/2025. Indices des directeurs d’achat en Europe, pour les secteurs des services et manufacturier, et composite de ces deux secteurs, données mensuelles corrigées des variations saisonnières, 31/01/2022 – 31/12/2024.
[iv] Source : FactSet, au 20/03/2025. Pondérations sectorielles du MSCI Europe, au 28/02/2025.
[v] Source : FactSet, au 20/03/2025. Pondérations sectorielles du S&P 500, au 28/02/2025.
[vi] Source : FactSet, au 02/01/2025. Rendements totaux des pays les plus performants de l’indice MSCI World (qui comprend 23 pays développés), 31/12/2003 – 31/12/2024. Toutes les performances sont exprimées en dollars. Toutes les performances sont nettes des retenues à la source internationales, à l’exception de celles des États-Unis, qui sont présentées en termes bruts.
Article partenaire – Fisher Invest Fraenc