Le deuxième mois de l’année n’a pas vraiment été fructueux pour l’écosystème français des startups. La French Tech a même enregistré l’une des pires périodes de ces dernières années, dans un contexte toujours aussi défavorable.
294,1 millions d’euros levés
Au total, les jeunes pousses tricolores ont levé 294,1 millions d’euros au cours de 45 opérations, un montant particulièrement faible. C’est, d’ailleurs, le pire mois recensé depuis février 2021, mis à part les périodes de juillet à août, logiquement tranquilles pour l’intégralité du secteur.
Avec un tour de table à hauteur de 55 millions d’euros, la fintech 73 Strings a réalisé la plus importante levée de fonds de février. Celle-ci fournit une approche automatisée, dynamique et plus fiable de la gestion d’actifs alternatifs en s’appuyant sur l’intelligence artificielle (IA). Elle est suivie de Riot et EG 27, qui ont respectivement levé 30 millions et 27 millions d’euros. La première propose des solutions de cybersécurité pour les salariés, quand la deuxième développe des thérapies géniques ciblant les maladies chroniques fréquentes.
Si l’on se concentre sur les secteurs les plus prolifiques, on retrouve en première place celui des biotechs et de la greentech, qui a généré 73 millions d’euros au cours de six opérations. Et ce n’est pas surprenant, les startups proposant des technologies bénéfiques pour l’environnement ayant le vent en poupe depuis plusieurs années. La fintech, la cybersécurité et le retail lui emboîtent le pas.

Contexte hautement défavorable
Comme le note le Journal Du Net, aucun acteur n’a agi comme locomotive au cours du mois, avec peu de levées se démarquant du reste. On peut aussi pointer du doigt le fait que février ne compte que 28 jours, mais d’autres facteurs peuvent expliquer cette importante chute.
En effet, le domaine du financement connaît d’importantes difficultés depuis plusieurs mois. Les startups peinent à trouver de quoi se financer, alors que la guerre en Ukraine continue d’affecter l’économie européenne.
En France, l’instabilité politique a également contribué à ce phénomène. Les fonds de capital-risque ont eux-mêmes besoin de liquidités, alors qu’ils n’ont jamais eu autant d’actifs sous gestion après une période extrêmement fructueuse marquée par des taux beaucoup plus bas. À cela vient s’ajouter la baisse du pouvoir d’achat des ménages.
Et les perspectives pour le reste de l’année ne sont pas vraiment encourageantes… Espérons, tout de même, que les acteurs de la French Tech parviendront à remonter la pente.
- En février, les acteurs de la French Tech n’ont levé que 294,1 millions d’euros.
- C’est l’un des pires mois de ces dernières années en termes de levées de fonds.
- Les contextes économique et politique affectent directement le domaine du financement, avec des startups qui peinent à lever des fonds.
📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.