Ce financement va notamment permettre à Orus de déployer une plateforme digitale à destination des courtiers en assurance.
L’assurtech française Orus tient sa série B. Ce 24 juin, elle annonce avoir bouclé un tour de table de 25 millions d’euros auprès de Singular, Notion Capital et Redstone. Un financement qui fait suite aux 5 millions d’euros levés en 2022 et aux 11 millions d’euros levés en 2023.
Fondée en 2021 et lancée commercialement depuis 2022, Orus développe des produits d’assurance à destination des TPE et PME : responsabilité civile, garantie multirisque, garantie décennale et complémentaire santé. “On essaie de couvrir l’ensemble des besoins d’assurance des indépendants. Pour cela, on construit des produits sur mesure car nos clients proviennent de secteurs variés”, indique Côme Dartiguenave, CEO et cofondateur.
Orus, qui assure avoir multiplié son chiffre d’affaires par dix ces 18 derniers mois, couvre près de 30 000 entreprises. L’assurtech utilise plusieurs modèles d’acquisition. “On s’est lancé avec l’acquisition directe qui représente 70% de nos clients. On propose aussi nos produits en marque grise via des partenariats”, explique le dirigeant. A titre d’exemple, LegalPlace, Legalstart ou encore Shine distribuent les produits d’assurance d’Orus.
Avec ce nouveau financement, la start-up va déployer une plateforme dédiée aux courtiers. “Ils pourront distribuer nos produits à leurs clients et profiter de nos offres sur mesure et de notre brique technologique”. En échange, Orus partagera avec eux la commission sur les primes d’assurance.
Co-construction des produits avec des assureurs partenaires
Orus ne porte pas elle-même le risque assurantiel. L’assurtech conçoit ses produits en collaboration avec des compagnies d’assurance partenaires comme Acheel ou Wakam. Son modèle de rémunération repose sur une commission prélevée sur les cotisations versées par ses clients. Le reste est destiné à la rémunération de l’assureur partenaire ainsi qu’à la couverture et à la gestion des sinistres.
Outre le déploiement de la plateforme destinée aux courtiers, Orus entend profiter de cette levée de fonds pour couvrir de nouvelles professions et pour développer le marché espagnol où elle est déjà présente. “On réfléchit aussi à d’autres pays européens comme l’Italie ou l’Allemagne pour une implantation potentielle en 2026”, conclut Côme Dartiguenave.