
Huit ans, l’âge de l’émancipation ? La fintech française Qonto a annoncé jeudi 3 juillet avoir déposé auprès de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution une demande de licence d’établissement de crédit, appellation officielle d’une licence bancaire en bonne et due forme. Une nouvelle étape dans la stratégie de croissance qui doit lui permettre de développer son offre de crédit et d’épargne pour ses clients, les PME, les TPE et les professionnels indépendants.
L’entreprise, créée en 2017, a levé depuis 622 millions d’euros de capitaux au total, intégrant en 2022 le club fermé des « licornes » françaises, ces start-up valorisées plus de 1 milliard d’euros (sa dernière levée de fonds importante, en 2022, s’est faite sur la base d’une valeur de 4,4 milliards). Elle compte aujourd’hui 600 000 clients dans huit pays européens (France, Allemagne, Italie, Espagne, Portugal, Autriche, Belgique, Pays-Bas), un chiffre qu’elle veut plus que tripler d’ici à 2030 pour franchir le cap des 2 millions.
Pour y parvenir, Qonto estime que son statut actuel d’établissement de paiement ne suffit plus : les produits de crédit qu’elle peut proposer à ses clients sont limités à douze mois, ils doivent être liés à un paiement, et leur montant ne peut pas dépasser les fonds propres dont elle dispose, explique son cofondateur et directeur général, Alexandre Prot.
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