Au premier trimestre 2025, les startups africaines ont levé environ 460 millions de dollars, marquant une légère baisse de 5 % par rapport aux 486 millions de dollars enregistrés à la même période en 2024. Cette performance, bien que modeste, reflète une certaine résilience face aux défis économiques mondiaux et à la réduction des financements internationaux.
Les quatre principales destinations d’investissement — le Kenya, le Nigeria, l’Afrique du Sud et l’Égypte — ont capté 83 % des fonds levés. Chacun des trois premiers pays a attiré environ 100 millions de dollars, tandis que l’Égypte a obtenu 61 millions de dollars. Fait notable, le Togo s’est hissé parmi les cinq premiers grâce à la levée de fonds de 30 millions de dollars en série B de la startup Gozem, spécialisée dans la mobilité et les services financiers numériques.
Le secteur de la fintech reste prédominant, représentant 46 % des investissements totaux. Des entreprises comme LemFi (53 millions de dollars) et Naked (38 millions de dollars) ont réalisé des levées de fonds significatives. Cependant, d’autres secteurs gagnent en traction : l’énergie (18 %), notamment avec PowerGen Renewable Energy qui a levé 55 millions de dollars, et la logistique (10 %). De plus, les technologies vertes, la santé numérique et l’intelligence artificielle suscitent un intérêt croissant de la part des investisseurs.
Les startups dirigées par des femmes continuent de recevoir une part minime des financements. Au premier trimestre 2025, elles n’ont obtenu que 2 % des fonds totaux, soit environ 10 millions de dollars. Sans inclure les subventions, cette proportion chute à 0,7 %. La biotech sud-africaine African Biologics a bénéficié de la plus grande subvention avec 6,2 millions de dollars.
Le début du deuxième trimestre a été marqué par une activité réduite, avec seulement une levée de fonds notable : 17 millions de dollars pour la fintech ivoirienne Djamo. Cependant, des signes positifs émergent, notamment l’intérêt accru pour les technologies climatiques, la santé numérique et l’IA. Les investisseurs locaux et de la diaspora jouent un rôle de plus en plus important, réduisant la dépendance aux capitaux étrangers et apportant une meilleure compréhension des réalités locales.
Dans ce contexte, les fondateurs doivent se concentrer sur :
- La consolidation de leur présence sur les marchés locaux.
- L’amélioration de leurs modèles économiques pour démontrer une traction claire et mesurable.
- L’exploration de financements alternatifs, tels que les prêts à court terme pour le fonds de roulement.