« Nous ne promettrons jamais une empreinte carbone de zéro : cela n’existe pas. Ce que nous garantissons, c’est la transparence, la clarté des critères d’exclusion et une sélection de fonds basée sur des données scientifiques », explique Aurore Pinon-Jacques, cofondatrice de Goodvest. La fintech propose des portefeuilles alignés avec l’Accord de Paris, exclut les énergies fossiles, et a récemment intégré un filtre biodiversité inédit en France.
Depuis janvier, Goodvest va encore plus loin avec le lancement de son premier fonds d’investissement co-créé avec Sycomore Asset Management, société de gestion engagée. Objectif : proposer un fonds modèle, respectant un cahier des charges exigeant en matière environnementale, avec des exclusions sectorielles renforcées. « L’idée est de ne plus dépendre uniquement des fonds existants sur le marché, mais de concevoir nous-mêmes des produits plus alignés avec notre vision », avance Aurore Pinon-Jacques.
Cette rigueur a, a priori un coût. « En 2023, nous avons exclu un fonds tech qui performait très bien, mais qui avait intégré des actifs non conformes à nos critères. Malgré nos craintes, la réaction des clients a été très positive. Ils nous ont remerciés pour notre cohérence », partage Aurore Pinon-Jacques. Mais dans un environnement où, d’après Goodvest 57 % des Français identifient le greenwashing comme un frein à l’investissement responsable, la fiabilité des démarches peut devenir une arme de différenciation.