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Produire c’est bien, mais encore faut-il produire quand on en a besoin !
● L’électricité est une énergie formidable mais qui a l’inconvénient majeur d’être difficilement stockable.
● Le système de production ne doit pas seulement être conçu pour produire 550TWh annuels en 2030, 650 en 2040, 750 en 2050, et 850 en 2060.
● Il doit pouvoir équilibrer en permanence la production et la demande, notamment lors des pics de consommation (vers 19h en hiver).
● Cette contrainte nécessite de disposer à tout instant, en hiver, de 90GW de puissance pilotable pour faire face aux pics.
● Or l’éolien et le PV sont des moyens intermittents donc non-pilotables, peu disponibles (éolien) voire indisponibles (PV) lors de ces pics.
● 70GW de puissance éolienne installée ne représentent ainsi, en pratique, qu’environ 10GW disponibles lors des froides soirées hivernales (conditions anticycloniques peu ventées).
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Pour faire face aux pics, la France dispose à ce jour de 105GW de moyens pilotables dont:
● 57 réacteurs pour une puissance totale de 63GW.
● 25GW de puissance hydroélectrique (dont seulement 15GW mobilisables sur des durées longues), difficilement extensible au-delà de 30GW.
● 17GW de thermique à flamme dont 13GW au gaz.
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Mais en 2060, le parc nucléaire historique aura été fermé, donc on n’aura plus que 42GW pilotables, pour des pics qui dépasseront sans doute 100GW, donc il faut construire:
● 70GW de centrales au gaz
● Ou 48 EPR au moins (avec 15% de marge)
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On nous explique que les EPR2 ne seront pas disponibles avant 2038 mais l’argument est fallacieux.
● La politique énergétique de se décide pour un horizon d’une décennie mais du siècle…
● C’est une question de vision et de volonté politiques.
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Le plan Messmer a permis de construire et mettre en service 58 réacteurs entre 1974 et 2002 (pour une puissance totale de 63GW), dont 48 mis en service entre 1978 et 1988 (4.5/an).
Ce pour un coût (réactualisé) de 120Md€, équivalent à celui dépensé pour les ENR inefficaces car intermittentes, qui n’ont assuré que 7% de la production électrique entre 2010 et 2022, alors contre 75% pour le nucléaire.
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Pour remplacer ce parc historique, il ne faut pas 6, ni 14, mais 36 EPR à construire d’ici 2065.
● Sous réserve d’avoir étendu à 60-70 ans la durée de vie des réacteurs (comme aux USA).
● Et il faudra au moins 14 EPR de plus pour faire face à la hausse prévue de la consommation.
● Cela représente un investissement d’environ 550Md€, mais étalé sur 50 ans, et qui garantira notre approvisionnement électrique jusqu’en 2150.
● C’est loin d’être irréalisable, surtout si l’on supprime les subventions aux ENR intermittentes donc inefficaces et ruineuses.
Rose des vents
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L’Europe a voulu être le porte étendard d’un nouveau souffle du libéralisme économique qui se voulait vertueux en respectant la liberté individuelle, économique et l’environnement. Cela allait se faire à marche forcée, à coup de communications, de milliards, de lois, de taxes, de pénalités, de désorganisations de l’activité économique. Seulement, personne n’avait prévu que la Chine allait accélérer la cadence pour dépasser tout le monde, que la Russie allait envahir l’Ukraine, qui sera soutenue à la fois par les USA et l’UE, que les entreprises seraient obligées de quitter la Russie ou de cesser de commercer avec elle, qu’il y aurait moins de gaz pour se chauffer, que les USA allait changer de cap et larguer l’Europe.
Mais, des investissements privés avaient déjà pris pied dans le renouvelable et entendent avoir un retour. Il n’y aura donc pas de marche arrière. La privatisation de la production de l’énergie est en marche, c’est l’un des objectif du libéralisme économique. Pour le consommateur, il faut s’attendre à se qu’il paie plus cher sa consommation. Personne n’a envie de s’arrêter et réfléchir pour savoir si nous prenons la bonne direction.