En 1983 paraissait le premier EP éponyme d’une jeune formation américaine originaire de Seattle, Queensrÿche. Un nom étrange à relier avec la première chanson de ce disque, « Queen of the Reich ». Pas d’idéologie nazie en question, mais des paroles fantastique/ésotérisme/science-fiction, et surtout un metal à l’époque moderne, très inspiré musicalement par Iron Maiden et Judas Priest pour l’énergie et le rythme, mais aussi Rush pour la complexité, les ambiances et les paroles alambiquées. Un an plus tard, le groupe persévérait avec un vrai album, « The Warning ». Et Queensrÿche décrochait finalement la timbale en 1988, avec son ambitieux « Operation : Mindcrime ».
Depuis, la vague est bien retombée, même si le groupe, qui n’a conservé que deux de ses membres d’origine, continue d’enregistrer et de tourner, passant pour la dernière fois en France en 2019. Le guitariste Michael Wilton et le bassiste Eddie Jackson restent solidement accrochés à la barre, et menaient donc leur troupe lundi soir au Trianon de Paris, dans le cadre d’une tournée baptisée « The origins tour ». L’occasion de jouer, dans leur intégralité et dans l’ordre originel, « Queensrÿche » et « The Warning », plus une poignée de morceaux.