L’ONG était poursuivie par le groupe américain Energy Transfer, qui lui réclamait des indemnités après des manifestations organisées il y a près de 10 ans contre un projet de construction d’oléoduc.
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Un coup dur pour la célèbre organisation de défense environnementale. Greenpeace a été condamnée par un jury de l’Etat américain du Dakota du Nord, mercredi 19 mars, à verser plus de 665 millions de dollars (environ 610 millions d’euros) à l’exploitant d’un oléoduc, selon une copie du jugement consultée par l’AFP. L’ONG dénonçait dans cette affaire une procédure abusive visant à la “faire taire” et alertait sur son site que “l’avenir de notre mouvement tout entier pourrait être menacé”. Elle était poursuivie par le groupe américain Energy Transfer, qui lui réclamait des indemnités après des manifestations organisées il y a près de 10 ans contre un projet de construction d’oléoduc.
“Nous tenons à remercier le juge et le jury pour le temps et les efforts incroyables qu’ils ont consacrés à ce procès”, a réagi Energy Transfer dans un communiqué à l’AFP. Ce jugement constitue surtout “une victoire” pour la population de cet Etat du Nord des Etats-Unis qui a fait les frais “du harcèlement quotidien et des perturbations causées par les manifestants qui ont été financés et formés par Greenpeace”, a-t-il poursuivi. “Vous ne pouvez pas mettre en faillite un mouvement”, a rétorqué Sushma Raman, membre de Greenpeace USA, auprès de l’AFP.
Ce jugement contre l’ONG pourrait avoir de larges conséquences, avait prévenu en amont du procès Michael Gerrard, professeur de droit à l’université Columbia et spécialiste des actions de justice climatique, contacté par l’AFP. “Si Energy Transfer réussit à imposer une forte amende à Greenpeace, cela encouragera d’autres entreprises à mener des actions similaires et pourrait décourager considérablement des mouvements de contestation“, avait-il mis en garde.