Détournements, surfacturations et irrégularités – Le rapport accablant qui secoue le projet agricole financé par la BAD, a appris cameroun24.
L’audit explosif de la Chambre des comptes sur la gestion du Projet de développement des chaînes de valeurs agricoles (PDCVA) vient de révéler un système organisé de détournement ayant siphonné près de 300 millions FCFA entre 2017 et 2020. Les magistrats financiers s’apprêtent à engager des poursuites judiciaires contre l’ancienne équipe dirigeante du projet.
Les pratiques douteuses mises à nu
Le rapport finalisé en novembre 2024 pointe du doigt :
✔ Détournement par billettage : 111 450 585 FCFA versés à des stagiaires et billetteurs pour des opérations fictives
✔ Surfacturation criante : +251% sur les rénovations des Centres YABICs (181,7 millions au lieu de 51,7 millions prévus)
✔ Indemnités fantaisistes : 10,8 millions FCFA de trop-perçus sur les frais de mission
✔ Avance non justifiée : 276 millions FCFA engloutis par SOTRAC SA sans exécution des travaux
Le modus operandi dévoilé
Les auditeurs ont reconstitué la mécanique frauduleuse :
- Contournement des procédures : Usage abusif de la compensation douanière alors que les biens bénéficiaient d’exonération
- Comptes falsifiés : Signature de rapports financiers pour des opérations jamais réalisées
- Dépassements systématiques : Violation des barèmes ministériels sur les indemnités
“Ces manœuvres jettent un doute sérieux sur la réalité des dépenses et la fiabilité des comptes”, souligne le rapport consulté par notre rédaction.
SOTRAC SA dans le collimateur de la justice
Le dossier prend une tournure pénale avec :
→ La saisine imminente du Procureur général près la Cour suprême
→ Le renvoi probable devant le Tribunal criminel spécial (préjudice >50 millions FCFA)
→ L’implication directe du ministre de la Justice
75 milliards FCFA en question
Ce scandale éclabousse un projet phare financé par la Banque africaine de développement (BAD), censé booster l’agriculture camerounaise. Les magistrats exigent :
🔹 Le remboursement intégral des sommes détournées
🔹 Des sanctions exemplaires contre tous les responsables
🔹 Une réforme en profondeur des mécanismes de contrôle
À suivre : La réaction du ministère de l’Agriculture et les premières auditions des mis en cause.
A damning audit report by Cameroon’s Supreme Audit Court has uncovered systematic financial malfeasance in the Agricultural Value Chain Development Project (PDCVA), implicating former project executives in a 300 million FCFA (≈$500,000) embezzlement scheme between 2017-2020. Judicial proceedings are now imminent.
Key Findings of the Explosive Report
The November 2024 audit reveals:
✔ Fictitious Cash Withdrawals: 111.4 million FCFA paid to “cash handlers” including interns for unexecuted activities
✔ Blatant Overbilling: 251% cost inflation on youth agripreneur centers (181.7m vs 51.7m budgeted)
✔ Unlawful Allowances: 10.8 million FCFA excess paid in mission fees violating ministry guidelines
✔ Ghost Contract: SOTRAC SA received 276 million FCFA advance since 2019 without delivering
The Fraud Playbook
Auditors documented a four-step diversion scheme:
- Customs Procedure Abuse: Illegal cash payments for exempted equipment imports
- Falsified Records: Staff signed financial reports for nonexistent operations
- Systemic Overcharging: Willful disregard of approved expenditure ceilings
- Fund Recycling: Project cash funneled through subordinate staff accounts
“These maneuvers cast doubt on all expenditure records,” states the 200-page report obtained by our investigative unit.
Judicial Tsunami Brewing
The case is escalating to Cameroon’s Special Criminal Court because:
- Evidence meets the 50 million FCFA threshold for high-profile corruption cases
- SOTRAC SA directors face criminal prosecution for contract fraud
- The Justice Minister will personally oversee proceedings
African Development Bank’s 75 Billion FCFA Project at Risk
The scandal taints a flagship AfDB-funded initiative meant to modernize Cameroon’s agriculture sector. Auditors demand:
🔹 Full restitution of embezzled funds
🔹 Lifetime bans for implicated officials
🔹 Overhaul of project oversight mechanisms
Next Steps: The Agriculture Ministry must respond within 60 days before cases are filed.
Ange NGO