Pour mémoire BioTJet, installé sur la friche Yara à Pardies-Bésignrand, prévoit de produire, à partir de 2029, 87 000 tonnes de carburants d’aviation durables (e-biokérosène) et 27 000 tonnes de naphta durable (utilisable dans la chimie).
« L’émergence d’une telle filière sur le sol national est une formidable opportunité pour la France de maîtriser le dernier maillon de la chaîne de valeur du transport aérien. C’est une étape majeure pour la décarbonation du transport aérien » ont salué les ministres.
« L’utilisation de ces SAF est une priorité encouragée par la dernière loi de finances, avec la mise en place d’un crédit d’impôt » souligne l’Etat.
Par cet appel à projets, un investissement de 100 millions d’euros au total est prévu pour soutenir les études d’ingénierie préliminaires (études FEED) des 4 lauréats et accompagner leurs projets en phase de pré-industrialisation. Notons que c’est la moitié de la somme qui avait été annoncée il y a deux ans.
Elyse Energy et ses partenaires Avril, Axens et IFPen se sont cependant réjouis de cette annonce et de ce soutien de l’Etat « qui est un catalyseur essentiel pour mener les études détaillées préalables aux prochaines étapes. Un signal fort pour ce projet et au-delà pour le territoire et la filière aéronautique » a commenté Pascal Pénicaud, président d’Elyse Energy.
Précisions sur la biomasse
À noter que dans la communication des ministères, il est précisé que la production du e-biokérosène se fera à partir de biomasse provenant de Nouvelle-Aquitaine à 55 %, d’Occitanie à 26 % et d’Espagne à 19 %.
Une biomasse « principalement forestière (43 %) récoltée dans le cadre d’une gestion durable de la forêt ». Elle sera également issue de sous-produits agricoles (23 %) comme des rafles de maïs ou des coques d’amandes. Le reste de l’approvisionnement biomasse est constitué de déchets de bois et de connexes de scierie.
Pour la seule usine BioTJet, il est prévu 150 emplois directs et 500 millions d’euros de chiffre d’affaires par an.