Poésie, émotion et savoir-faire, trois fées bienveillantes qui ont présidé à la remise du diplôme d’artisan d’art et ferronnerie d’art décerné à Guillaume Andreu, jeune ferronnier installé à Collioure. Une cérémonie en présence de Clara Thomas, sous-préfète de Céret, de Robert Bassols, président de la Chambre de métiers et de l’artisanat des Pyrénées-Orientales, de sa famille, de ses amis, des artisans du village, des acteurs économiques de Collioure représentés par leur président Frank Veyrié. C’est dans les jardins du cloître du musée d’art moderne que le talentueux ferronnier a reçu du maire, Guy Llobet, le précieux sésame. Une reconnaissance pour ses compétences, mais également, sa rigueur, sa patience, le respect pour un savoir-faire et pour sa créativité.
Sa fierté, son opiniâtreté, son parcours atypique et sa virtuosité à dompter la matière brute, le métal parfois récalcitrant ont été ici récompensés comme une étape dans une carrière prometteuse. “On imagine les étapes dès qu’on dessine. Une forme naît dans l’esprit, elle tourne, elle vibre, le marteau frappe… le rouge cerise du feu guide le tempo, et après des heures et des heures de travail, ça ressemble – peut-être – à quelque chose”, soufflait Guillaume, suite aux félicitations du maire : “dans ses créations, le fer n’est pas simplement utile, il devient langage, il dessine la lumière, il dialogue avec l’architecture. Le fer, l’enclume, le marteau deviennent les outils d’une poésie concrète”. Un sentiment d’émotion qui gagnait également Clara Thomas, qui, en parfaite connaissance du sujet, grâce à son passage à l’institut des arts du métal dans le Jura, s’enflammait pour un village plein de sculptures en métal, concluant, “bravo pour votre passion, ici nous devons tous être vos vecteurs de communication, chaque œuvre est unique, vous êtes unique, comme vos œuvres”.