Samedi soir, Alain Llorca, ex-membre du groupe Gold, montera sur la scène du festival des bastides en Meule bleu. À 70 ans, il continue de faire vibrer les foules avec les tubes des années 80, accompagné d’une nouvelle équipe de musiciens. Rencontre.
Place Bernard-Lhez, Alain Llorca chanteur du groupe Gold, aujourd’hui avec une nouvelle équipe, va proposer une soirée qui s’annonce tout à la fois nostalgique et festive, samedi 14 juin 2025.
DDM : C’est votre première venue à Villefranche ?
Pas tout à fait. Avec le groupe Gold à l’époque, on a pas mal tourné dans l’Aveyron, mais c’est vrai que depuis la séparation, c’est la première fois que je reviens, cette fois avec ma nouvelle équipe.
Je suis originaire de Cahors, donc je ne suis pas très loin, et je vis aujourd’hui sur le bassin d’Arcachon, je suis resté dans le Sud-Ouest.
Vous avez repris le nom “Gold”, mais vous insistez pour ne pas dire “le groupe Gold”. Pourquoi ?
Parce que ce n’est pas le groupe d’origine. J’ai déposé le nom “Gold”, pas “groupe Gold”. C’est très important. Il y avait un contrat collectif à l’époque, et aujourd’hui je reprends les chansons, l’esprit, mais avec une autre formation. On parle plutôt de “Gold by Alain Llorca”.
Je faisais partie des chanteurs d’origine et je voulais variment que ces chansons-là ne s’éteignent jamais. J’ai continué en solo après 2004, puis j’ai trouvé une nouvelle équipe il y a environ deux-trois ans.
On a tout remonté, dans l’esprit Gold, avec les sons d’époque. Et le public suit, alors pourquoi s’arrêter ?
À quoi ressemble cette nouvelle équipe ? Et qu’allez-vous proposer au public villefranchois ?
On est sept sur scène : deux claviers, deux guitaristes, un batteur, une choriste, et moi. On a aussi nos techniciens son et lumière. C’est une vraie tournée, avec de vrais moyens. Et peut-être bientôt quelques nouveautés. On y réfléchit sérieusement.
Ce qui est sûr, tous les grands succès sont présents, mais aussi des titres d’albums que les fans connaissent bien. Des chansons qui auraient pu cartonner à l’époque mais qui n’ont pas eu leur chance comme “Spleen”.
Et quand on joue “Plus près des étoiles”, c’est parti, tout le monde chante, c’est magique.
“Il y a de tout” dans le public
Le public est toujours là, 40 ans après ?
Oui, et il y a de tout. Des quinquas, des trentenaires, même des jeunes de 20 ans !
Je me suis retrouvé à faire des dédicaces à une gamine de 20 ans qui connaissait tous les titres par cœur. C’est incroyable. C’est là qu’on se dit qu’on est entré dans le patrimoine musical français.
Vous ne ressentez jamais de frustration à ne chanter “que” les anciens tubes ?
Si, un peu. J’ai plein de maquettes, des mélodies qui traînent. Mais faire un album, c’est du boulot. Et puis, un concert ne peut pas durer trois heures…
Le public vient entendre les tubes. Mais je pense que bientôt, on proposera quelques nouveautés. Même si je sais que je ne vendrai jamais autant de disques qu’avant.
Ce qui m’importe maintenant, c’est le plaisir de composer, d’arranger, de chanter. Et si je sors quelque chose, ce sera pour moi, pas pour le succès.
À 70 ans, la scène, ça demande de l’énergie…
Oui, mais une fois sur scène, tout disparaît. C’est ça la magie. Je suis entouré de musiciens formidables, plus jeunes, qui me boostent. J’ai retrouvé l’énergie de mes 20 ans.
Bon, le matin à 6 heures pour prendre le train, c’est plus dur (rires), mais sur scène, je me régale.