– “Dites, monsieur, ça sert à quoi un sénateur ?”
– “Ça sert à venir devant des élèves comme vous pour expliquer ce qu’il fait le reste de l’année, c’est-à-dire fabriquer, amender et voter des lois.”
Depuis 1989, Éric Gold a goûté à tous les échelons de l’engagement politique. Il est passé par les statuts de conseiller municipal, de maire, de président d’une intercommunalité, de conseiller départemental, de vice-président du Département avant de devenir sénateur. Pourtant, il n’était pas spécialement prédestiné à en faire son métier.
Défendre les valeurs de la République
Lors de ce second (et dernier mandat), il ressent le besoin de défendre la citoyenneté et les valeurs de la République : “Je ne peux que constater une crise de la vie démocratique et du niveau d’engagement de notre pays. J’ai donc décidé de co-construire, avec les collégiens, les lycéens, les étudiants et les élus locaux, une proposition de loi visant à redonner envie aux Français de s’impliquer dans la vie citoyenne.”
Éric Gold, enseignant de formation, trouve donc naturel de retrouver les bancs de l’école : il sillonne régulièrement les établissements du département. Ainsi, lundi, à l’invitation de Jean-Marie Dousson, professeur d’histoire-géo, il a passé une heure avec les élèves de 3e du collège Saint-Exupéry de Lempdes.
Il s’est très volontiers plié au jeu des questions-réponses.

Les élèves avaient évidemment préparé leur question lors d’un travail mené en amont. Pour évoquer des sujets très concrets (“Comment s’organise votre semaine ?”, “Comment préparez-vous vos discours ?”, “Quelle est votre place dans l’hémicycle ?”) ou des thèmes plus personnels (“Pourquoi avez-vous choisi la politique ?”, “Est-ce que c’est dur d’être sénateur ?” ou “Est-ce que vous voyez souvent le président de la République ?”).
Pas de projet collectif sans engagement
“Cela va peut-être vous surprendre mais je suis entré en politique en jouant au basket, leur a expliqué Éric Gold. J’ai commencé par l’engagement sportif et associatif avant qu’on vienne me chercher pour entrer au conseil municipal. Il n’y a pas de projet collectif sans engagement.”
C’est dans cet esprit qu’il indique avoir à cœur de transformer ces temps de dialogue en véritable participation citoyenne : “Avec l’objectif concret de déposer une proposition de loi visant à rapprocher les citoyens de leurs institutions et leur redonner envie de s’engager dans la vie de leur cité. Les associations et les services publics sont autant un vecteur d’attractivité qu’une garantie de maintien du lien social et un outil de lutte contre le déterminisme social.”