Taux d’intérêt élevés, coût de la construction en hausse, télétravail, flex office : la crise de l’immobilier a également touché, l’an passé, les investissements des entreprises. Cela s’est ressenti dans la présentation du bilan 2024 de l’immobilier d’entreprise, sur le périmètre d’Orléans métropole, de l’équipe locale de BNP Paribas Real Estate, dirigée par Eric Lecomte.
À noter, cependant, de bonnes nouvelles qui font exception.
Malakoff Médéric
Début 2026, devrait commencer à se construire, entre Citévolia et la voie ferrée, dans le quartier Interives de Fleury-les-Aubrais, un immeuble de 13.500 mètres qualifié de XXL. Le projet est encore confidentiel mais a déjà été abordé publiquement, notamment en réunion de quartier à Saint-Jean-de-Braye.
Selon l’édition de février d’Orléans Mag, il s’agirait de regrouper les 1.100 salariés du groupe de protection sociale Malakoff Médéric actuellement logés dans un vaste site à Saint-Jean-de-Braye, entre l’avenue Charles-Péguy et la Loire, ainsi qu’à Olivet et Saran. Le centre administratif abraysien, construit en 1969, est labellisé Architecture contemporaine remarquable.
Nous n’avons pas réussi à joindre le service communication du groupe pour obtenir confirmation.

La logistique : + 86 %
Les autres bonnes nouvelles concernent la logistique. La construction d’entrepôts a fait un bond de 86 % l’an passé ! Notamment à Boisseaux, où un site de 93.000 mètres accueillera bientôt les mobiliers d’origine chinoise vendus par Aosom.
Sur cette même commune, un autre site de 90.000 m2 déjà sorti de terre attend ses premiers locataires. À Ormes, c’est le groupe Panattoni qui propose d’ores et déjà 30.000 m2, ainsi que la même surface à partir de la fin 2026.
Avec 460.000 m2, le Centre-Val de Loire atteint le même niveau que l’Île-de-France !
L’effet du télétravail
Pour le reste, le marché tertiaire est en recul de 11 % au plan national. Surtout en Île-de-France où le télétravail vide les bureaux. En revanche, le recul affecte moins les très grandes surfaces.
L’investissement “historiquement bas”
L’investissement dans l’immobilier d’entreprise français est historiquement bas mais remonte légèrement depuis l’été dernier avec la baisse des taux d’intérêt. Il se porte plus volontiers sur l’industrie, la logistique et l’hôtellerie. En revanche, il “touche le fond” pour les bureaux.
Aujourd’hui, les investisseurs (beaucoup d’Anglo-saxons) se tournent davantage vers les régions, au détriment de Paris. Ces investissements ont fait un bond de 137 % l’an dernier à Orléans et sa métropole, après un “fort repli en 2023”, surtout au bénéfice de la logistique, et, cette-fois-ci des bureaux, tout en restant en-deça de la moyenne.
Orléans en queue de peloton
Orléans arrive en queue de peloton des 17 villes étudiées par BNP Paribas Real Estate avec à peine 19.000 m2 de bureaux loués ou vendus, soit -41 % sur un an, au gré de 56 opérations (-12 %), à 69 % en seconde main.
Les ventes sont quasiment absentes. Ce qui empêche les programmes neufs de sortir (faute de précommercialiser 50 % des biens). Exemple : l’immense surface réservée à Kaufman & Broad, dans le quartier Libération, est ainsi gelée depuis de très longs mois.
5.500 m2 comme neufs
42.300 mètres carrés sont disponibles, dont 4.600 en neuf. C’est moins que la moyenne des cinq dernières années. Cela dit, 5.500 m2 rénovés et haut de gamme, avec salles de réunions, salle de sport et cafétéria seront disponibles cet automne, dans l’immeuble Orléans Plaza du quartier Coligny. BNP Paribas s’attend à du mieux en 2025.
Locaux d’activités
Le recul atteint 13 % pour les locaux d’activités, vendus ou loués à hauteur de 52.000 m2, dont 8.000 en neuf au gré de 61 opérations. Des chiffres inférieurs à la moyenne des cinq dernières années. La moitié des transactions concernent des surfaces supérieures à 2.000 m2, notamment pour y jouer au padel ou pour y stocker des marchandises ! Les coûts de locations sont considérés comme élevés.
L’offre disponible à un an augmente, à 85.000 m2, dont 35.000 en neuf et “2025 s’ouvre sous de bons auspices”.