La levée de fonds a déjà séduit 166 investisseurs, pour un montant de 658 600 €, soit 25 % de l’enveloppe globale dédiée à l’opération.
Le groupe Verso Energy, propriétaire de la centrale solaire au sol de l’Ecarpière, à Gétigné, vient d’ouvrir une campagne de financement participatif, via la plateforme Lendopolis.
Réservé aux habitants de 5 départements
Avec un objectif de 2 100 000 euros, la collecte, très réglementée, est réservée aux habitants des départements de Loire-Atlantique, Ile-et-Vilaine, Maine-et-Loire, Morbihan, et Vendée.
La restriction géographique est liée au fait que le projet financé est lauréat d’un appel d’offres mené par la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) qui encadre le développement des énergies renouvelables en France.
La réglementation exige que le recours au financement participatif soit réservé aux riverains du projet. Pour investir dans ces projets, il faut pouvoir justifier d’une résidence dans le département d’implantation du projet ou un département limitrophe.
Groupe, producteur d’électricité renouvelable à travers des programmes solaires et d’hydrogène.
Avec cette opération financière courante, Verso Energy destine une partie de l’investissement du parc de l’Ecarpière aux habitants de la région, « afin de refinancer une partie des fonds nécessaires à la construction et à la mise en service de la centrale solaire ».
L’apport du groupe et celui des banques (8,2 millions d’euros) constituent le reste du financement de la centrale qui dépasse au total les 13 millions d’euros.
Ancien site minier
Avec cette levée de fonds, les habitants ont la possibilité d’investir dans la transition énergétique et de bénéficier des retombées économiques de la centrale photovoltaïque au sol de l’Ecarpière mise en service en 2023.
Pour rappel, cette centrale solaire est située sur un ancien site minier exploité des années 1950 aux années 1990 par des travaux miniers souterrains ainsi que des mines à ciel ouvert.
Le traitement du minerai extrait sur le site a permis la production de 4 100 tonnes d’uranium.
A la fin de l’exploitation, les mines à ciel ouvert ont été remblayées puis le site a été réaménagé en site de stockage de résidus miniers.
Le terrain d’implantation de la centrale solaire a été sélectionné à la suite d’une étude d’impact sur l’environnement approfondie, en privilégiant les parcelles impraticables pour la plupart des activités humaines.
Consommation pour 8 200 personnes
Equipée de 28 000 panneaux photovoltaïques, la centrale génère une production annuelle d’électricité de 18.2 GWh réinjectée dans le réseau, permettant de couvrir la consommation de 8 200 personnes, soit près de 15 % de la population de la communauté d’agglomération.
« Cette production permet d’éviter l’émission de 4 340 tonnes CO2 équivalent par an », ajoute le groupe, qui a tablé sur une prévision de chiffre d’affaires annuel du parc de 1,1 million d’euros.
Le parc produit de l’électricité solaire revendue au prix du marché. Il bénéficie d’un contrat de complément de rémunération sur 20 ans, dispositif de soutien public à la production électrique.
Il n’y a plus aucun risque. La centrale est construite et opérationnelle. Seules des opérations de maintenance et d’entretien d’espaces verts sont réalisées sur site.
Campagne de financement limitée dans le temps
La campagne de financement est limitée dans le temps. Il reste une vingtaine de jours pour souscrire à l’offre qui affiche un taux d’intérêt de 8 %.
« L’énergie solaire est compétitive et rentable, elle peut profiter à tous », déclare le directeur général d’un groupe qui porte en France « 2,3 GW de projets solaires en développement et à différents stades de maturité ».
Toutes installations confondues, la puissance des parcs solaires photovoltaïques approche les 25 GW en France.
Elle représente 6,2 % de la consommation électrique française.
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