La start-up Lottechnology, fondée et 2022 et passée par un incubateur de l’Institut Mines-Télécom, veut faciliter le contrôle qualité des pièces produites à l’aide de machines-outils. Concrètement, elle conçoit une caméra, de qualité industrielle, à fixer sur la machine-outil «pour contrôler l’usinage des pièces», détaille le président Bilal Karabagli. L’instrument permet d’éviter d’éventuelles collisions entre la pièce fabriquée et l’outil mais aussi de réaliser le contrôle qualité de la pièce.
Grâce à «une image» comparée avec le modèle numérique, il est possible de réaliser à la fois «le contrôle dimensionnel de la pièce et d’analyser la surface pour détecter les rayures, les traces de peinture ou les impacts», ajoute Bilal Karabagli. L’avantage par rapport à d’autres systèmes ? L’analyse de l’image permet de passer outre le fait qu’une pièce soit brillante ou que l’éclairage ne soit pas le même sur toutes les parties de la pièce usinée.
Cette solution, moins coûteuse et encombrante, est facile à mettre en place pour un contrôle qualité en temps réel de toutes les pièces fabriquées. La start-up composée de deux salariés cherche à miniaturiser plus encore sa caméra avec une nouvelle version prévue pour septembre. Elle vient de nouer un contrat avec un industriel de la région Occitanie. Une aubaine pour la pépite afin de tester en condition réel sa solution.
Tinental optimise le fonctionnement des pompes industrielles
De l’IoT couplé avec un algorithme d’intelligence artificielle (IA) pour optimiser le fonctionnement des pompes industrielles. La start-up italienne Tinental, incubée à l’école polytechnique, assure parvenir à réaliser jusqu’à 60% d’économie d’énergie. «Cette solution n’est pas une solution de conseils basés sur des données mais elle modifie directement le fonctionnement de la machine grâce à notre IoT», clame la CEO Elin Flyger.
L’outil est destiné «aux machines qui déplacent de l’air ou des liquides comme les pompes, les ventilateurs ou encore les refroidisseurs», ajoute-t-elle. Il n’est pas nécessaire d’arrêter la ligne de production pour fixer le boîtier. Ce dernier est connecté au variateur de fréquence de la pompe et synchronise les performances du moteur avec la demande du système pour limiter le gaspillage. Le tout grâce à des algorithmes d’IA brevetés par Tinental. «Nous éliminons 100% du gaspillage d’énergie de ces machines en les transformant en actifs intelligents qui ralentissent et accélèrent en fonction des besoins de production», résume Elin Flyger. Le tout avec un rendement et une qualité identiques.
Tinental assure avoir une douzaine de projets en cours, dont huit avec de grandes entreprises. Elle met en avant un modèle économique unique. Tinental propose la solution gratuitement aux entreprises et se rémunère via un pourcentage des économies réalisées par celles-ci. Une façon de rassurer les potentiels clients et de s’adresser à tous : PME, TPE et grands groupes.
General Robotics fabrique un actionneur pour faciliter la robotisation
General Robotics, toute jeune start-up fondée il y a trois mois, ambitionne de «fabriquer des robots modulaires pilotés par l’IA», résume son CEO Cédric Loubiat. L’objectif ? Automatiser des tâches qui ne le sont pas aujourd’hui car «elles concernent des petites productions». Et il est trop long et complexe de programmer un robot industriel. C’est ici qu’entre en scène General Robotics avec son robot modulaire «programmable rapidement afin de faire des tâches variables», selon Cédric Loubiat.
Pour cela, la start-up se concentre d’abord sur la fabrication d’un actionneur robuste «fait pour être simulé par l’IA». Concrètement, General Robitics espère faciliter la programmation des robots en améliorant le passage entre la simulation, où le robot apprend virtuellement à faire une tâche, et le monde réel où il doit réaliser effectivement cette même tâche. D’où cet actionneur à la fois plus robuste et conçu pour être plus facilement simulé. À la manette, le CTO Nicolas Rabot passé chez Aldebaran, l’Inria ou encore Pollen Robotics récemment racheté par Hugging Face. «Dans nos projections, par volume de mille, on est moins cher que les actionneurs fabriqués en Chine», veut rassurer Cédric Loubiat. Mais aucun détail sur son fonctionnement n’est donné, car la pépite protège son secret.
D’ici à quelques mois, la start-up espère présenter un bras robotisé un peu plus complet. D’ici là, elle cherche à lever des fonds pour poursuivre ses recherches.
Amiral Technologies veut se démarquer dans la maintenance prédictive
Un logiciel de maintenance prédictive pour analyser jusqu’à 150 capteurs. Amiral Technologies commercialise un logiciel «de création de modèles de détection d’anomalies sans avoir à coder», résume un porte-parole. Tout type de grandeur physique peut être analysée : les vibrations, la température, les courants de Foucault, etc. L’idée est de caractériser leur fonctionnement normal avant de détecter les anomalies, les pannes et autre changement de fonctionnement.
Le logiciel d’Amiral Technologies est destiné aux équipements complexes dans des secteurs variés comme le nucléaire, la défense l’énergie ou le transport. Par exemple, l’outil peut détecter des problèmes sur des radars de bateau. Avec Valeo, un client de la start-up, un test concluant a été fait pour détecter les dysfonctionnements d’essuie-glace. Mais le cas d’usage n’avait pas de débouché économique… Ils réfléchissent donc à d’autres applications.