Le MaaS de Netmore s’appuie sur des partenariats industriels éprouvés et un déploiement rapide de réseaux LPWA (LoRaWAN, NB-IoT), technologies identifiées comme critiques pour les projets AMI par les experts du secteur. Une approche alignée sur les priorités des utilities : 40 milliards de dollars de pertes annuelles liées aux fuites (NRW) motivent l’adoption de solutions IoT capables de fournir des données en temps réel pour la détection d’anomalies. « Notre modèle permet aux utilities de se concentrer sur les enjeux de durabilité plutôt que sur la gestion technique des compteurs », précise Andreas Stenhager, directeur commercial de Netmore Group, soulignant la garantie de résultats incluse dans les contrats.
Cette annonce intervient dans un contexte de mutation accélérée : 3,4 milliards de compteurs intelligents sont prévus d’ici 2033, avec une progression annuelle de 10 % pour l’eau contre 7 % pour l’électricité. Les opérateurs privilégient désormais les technologies sans fil à basse consommation, qui représenteront 23 % du parc hydrique en 2033 contre 17 % aujourd’hui. Une tendance renforcée par les réglementations comme l’AMP8 au Royaume-Uni, exigeant une réduction drastique des fuites grâce à l’analyse prédictive.
Le modèle as-a-service répond aussi aux contraintes financières : 72 % des utilities américaines ont déjà déployé des AMI électriques, mais seulement 17 % pour l’eau, en raison des coûts initiaux. La modularité des solutions IoT permet désormais de moderniser 1,15 milliard de compteurs mécaniques existants via des modules cellulaires de dernière génération, une piste que Netmore pourrait exploiter pour étendre sa couverture hors Europe et États-Unis.
Avec l’émergence des jumeaux numériques de réseau et l’intégration croissante de l’IA dans l’analyse des données de consommation, les services managés comme le MaaS devraient structurer la prochaine décennie du smart metering, en particulier pour les acteurs régionaux dépourvus d’expertise IoT interne. Reste à surveiller la montée en puissance des enjeux cybersécurité, alors que 63 % des utilities identifient ce risque comme prioritaire pour 2025 selon une étude récente de VertexOne.