Ce jeudi 30 janvier 2025, Viva Technology a publié la deuxième édition du « Baromètre de la confiance des dirigeants dans la tech », une enquête visant à évaluer la perception des chefs d’entreprise sur les nouvelles technologies, à la fois comme moteur de compétitivité ou comme réponse aux défis sociétaux.
Réalisée par OpinionWay, cette étude s’appuie sur les réponses de plus de 1 700 chefs d’entreprises de plus de 50 salariés implantées en France, aux États-Unis, au Canada, en Italie, au Royaume-Uni, en Allemagne ainsi qu’en Espagne. Dans l’Hexagone, 305 entretiens ont été menés. « L’échantillon représentatif a été constitué selon la méthode des quotas et pondérés, au regard des critères de taille salariale du secteur d’activité et de localisation géographique », précise un communiqué. Voici ce qu’il faut en retenir.
La France, moins compétitive que les États-Unis mais au même niveau que l’Allemagne
Si les États-Unis et le Royaume-Uni se considèrent, sans surprise, comme des leaders en matière de compétitivité technologique – une opinion partagée respectivement par 92 % et 81 % des répondants -, la France affiche également une certaine confiance en ses atouts. Pour preuve, 76 % des dirigeants français jugent que les entreprises implantées dans l’Hexagone sont compétitives sur la scène internationale, un niveau équivalent à celui de l’Allemagne (76 %) et supérieur à celui du Canada (74 %), de l’Espagne (70 %) et de l’Italie (64 %).
D’après les répondants, plusieurs leviers favorisent la compétitivité technologique de leur pays, notamment la présence de talents hautement qualifiés (45 %), des investissements soutenus en recherche et développement (44 %), et une solide réputation à l’internationale (43 %). « Les États-Unis (45%) et la France (39%), quant à eux, accordent de plus en plus d’importance aux collaborations internationales pour renforcer leur compétitivité », complète Viva Technology.
L’IA, un investissement stratégique pour les entreprises
Selon les dirigeants interrogés, la compétitivité repose aussi largement sur l’adoption des nouvelles technologies, un sujet sur lequel les États-Unis et le Royaume-Uni s’estiment aussi précurseurs, loin devant la France. Tous les sondés s’accordent à dire qu’intégrer une innovation technologique engendre « des bénéfices tangibles pour les entreprises », souligne Viva Technology, tels qu’un accroissement de la productivité (62 %) ou une réduction des coûts opérationnels (48 %).
Dans cette logique, 91 % des dirigeants interrogés prévoient d’accroître leurs investissements dans « au moins l’une des technologies dans lesquelles elles ont investies », précise Viva Technology, en particulier l’intelligence artificielle. « Au cours des 12 prochains mois, 85% des entreprises interrogées ont prévu d’augmenter leurs investissements en matière d’IA », précise l’étude. Considérée comme la technologie ayant actuellement le plus fort impact sur l’activité des entreprises (65 %), l’IA devance la cybersécurité (41 %) et le cloud computing (39 %).
La technologie, une solution aux défis de notre époque ?
« Si le progrès technologique apparaît comme un levier de compétitivité pouvant asseoir le leadership d’un pays, les dirigeants restent malgré tout conscients des risques qui lui sont inhérents », nuance Viva Technology. En effet, 77 % d’entre eux expriment des préoccupations quant à la protection de la vie privée ainsi qu’à la prolifération de fake news. En outre, 70 % s’inquiètent des conséquences négatives de la tech sur l’environnement, notamment aux États-Unis, étonnamment. « De l’autre côté de l’Atlantique, les États-Unis sont plus inquiets que l’an dernier et l’expriment de manière plus intense que la tendance (74% en 2025 vs 57% en 2024) », peut-on lire.
Mais pour répondre aux défis sociétaux, les dirigeants semblent également avoir trouvé la solution. « Si la technologie, possède son lot d’incertitudes et de risques elle est également considérée par plus de 9 dirigeants sur 10 comme une solution aux grands défis de notre époque », détaille l’étude. Selon les sondés, la technologie pourrait notamment contribuer à l’amélioration du système éducatif (45 %), à un meilleur accès à l’information (42 %) ou à davantage de diversité et d’inclusion (81 %).