Célia a pour particularité d’avoir connu une carrière assez atypique en sport automobile. “Je n’ai jamais fait de compétition de karting pendant ma jeunesse, ma famille n’ayant pas les moyens pour ça”, poursuit-elle. “Mais j’ai toujours été passionnée par les voitures. Par le biais de connaissances, j’ai pu travailler sur le Nürburgring en 2018 où j’ai notamment croisé la route de la regrettée Sabine Schmitz. Au début, je faisais le trajet entre Bordeaux et l’Allemagne avant de définitivement m’installer là-bas. J’ai commencé à courir, notamment en GT4 allemand mais aussi aux 24 Heures du Nürburgring où j’ai intégré une écurie exclusivement constituée de femmes, des pilotes aux mécaniciennes en passant par les ingénieures.”
C’est en 2024 que son destin bascule quand elle est intégrée au programme des Iron Dames. “C’est via Rahel Frey que j’ai intégré le projet. Nous avions fait un pari entre nous. Si j’étais classée Bronze par la FIA, on organiserait un test. Ça s’est bien passé puisqu’on m’a fait participer à la Michelin Le Mans Cup sur une Lamborghini. Et quand Sarah est devenue pilote silver, j’ai été promue sur les programmes GT3. J’ai d’abord fait l’Asian Le Mans Series cet hiver. Ce fut surtout l’occasion de me préparer pour le WEC avec notamment la gestion du trafic et des grosses différences de vitesse entre les catégories.”
Pour cette première manche avec Rahel Frey et Michelle Gatting comme équipières, Célia n’a qu’un objectif : “Finir dans les points”. Et se montrer digne de ses nouvelles fonctions en rose.