Samir Ziani, le boxeur villeneuvois, est de retour sur le ring, ce samedi 6 juillet. 18 mois après son dernier combat, le Lot-et-Garonnais de 35 ans affrontera le pugiliste des Mureaux Khalil El Hadri (23 combats, 20 victoires pour 3 défaites), chez lui à Clichy, pour la ceinture WBC silver des super-plumes (-59 kg). Entretien.
Samedi 5 juillet, Samir Ziani, le boxeur lot-et-garonnais du Blagnac Boxing Club, sera opposé à Khalil El Hadri à Clichy, dans les Hauts-de-Seine. Le combat, programmé en “main event” du gala qui aura lieu à la Clichy Hall (centre culturel et sportif Camille-Muffat) et organisé par la noblesse de l’art boxing club de Bondy (NABC Bondy), mettra en jeu une ceinture WBC Silver. En cas de victoire, le Villeneuvois de 34 ans, qui compte 36 victoires, 1 nul et 3 défaites en 40 combats professionnels, franchirait une nouvelle étape dans sa quête d’un titre mondial des super-plumes (-59 kg).
À quelques jours du combat, dans quel état d’esprit êtes-vous ?
C’est la phase finale de la préparation. Il s’agit avant tout de retrouver la forme et d’affiner la préparation mentale. Ce sont les derniers réglages psychologiques et physiques. Je me sens très bien et je suis très motivé. J’ai envie de dire que plus l’échéance approche, plus la forme arrive.
Parlez-nous un peu de votre adversaire. Quelles sont ses forces et ses faiblesses ?
Il est bon pour esquiver et bouger sur le ring. Et il sera à domicile. Concernant ses faiblesses, je préfère les garder pour moi. Je ne prends jamais un combat à la légère, donc j’ai déjà ma stratégie en tête. Je ne sous-estime jamais mes adversaires. Il m’arrive parfois même de les surestimer. Mais je ne me laisse pas impressionner par ça.
“Entre mes deux derniers combats, il s’est passé beaucoup de choses.”
Vous avez passé un an et demi sans combattre. Pourquoi une pause aussi longue ?
J’avais des problèmes avec mon ancien promoteur et beaucoup de choses à gérer en parallèle avec mon entreprise et mes affaires personnelles. Pendant un moment, ça a été compliqué pour moi, sur de nombreux aspects. Entre mes deux derniers combats, il s’est passé beaucoup de choses. Et du coup, après, on reportait le match. J’ai eu des propositions, mais les discussions ne me plaisaient pas trop. Ça ne m’allait pas. Donc, j’ai tout refusé. Et ensuite, on est revenu vers moi.
Et ce combat, comment s’est-il concrétisé ?
Après avoir résolu mes problèmes avec l’ancien promoteur, un autre m’a approché. C’est Malamine Koné, le promoteur avec qui je travaillais au début de ma carrière, qui est aussi le fondateur de la marque de sport Airness. Les discussions ont été fructueuses et j’ai finalement accepté. Ça s’est fait vite mais ça n’a pas pris une semaine non plus.
“J’ai préféré ne rien dire. Cela fait aussi partie de ma stratégie.”
Quand avez-vous su que vous alliez vous battre à Clichy ?
Pour ce combat, j’ai travaillé en sous-marin avec ma femme et mon entourage proche et j’ai tenu à tout garder secret. On s’est dit que ce serait mieux que ce soit une surprise. Pendant que je discutais et que je négociais tout ça, personne ne savait. J’ai préféré ne rien dire à ce sujet avant le combat. Cela fait aussi partie de ma stratégie.
Avez-vous toujours comme objectif la ceinture mondiale ?
L’objectif est toujours la ceinture mondiale, ça n’a jamais changé. Je me sens bien, avec une forte envie de monter sur le ring. J’ai connu des moments difficiles, mais je suis désormais confiant. C’est un combat qui peut me mettre dans le top 10 mondial. On pourrait qualifier ce combat de quart de finale vers un championnat du monde. Ça fait longtemps que je suis boxeur, donc on me connaît, on sait comment je suis et quelle sorte de personnalité j’ai. Je suis endurant sur un ring, mentalement et physiquement.
Que pouvez-vous nous dire sur l’organisation de votre équipe actuelle ?
J’ai pris ma carrière en main, j’organise mes combats avec ma femme et mes collaborateurs fidèles (il a notamment retouvé son ancien manager, l’Irlandais Gary Hyde). J’ai appris à ne plus signer long terme avec un promoteur. Le fait d’avoir repris le contrôle m’a permis d’être serein et entouré de gens sûrs. Je peux me concentrer sur mes combats sans être distrait par d’autres soucis.