(Agence Ecofin) – Barrick Gold exploite au Mali le complexe Loulo-Gounkoto, qui est la plus grande mine d’or du pays. En 2023, sa production était de 19,4 tonnes, soit 29 % de la production industrielle d’or au Mali. Cette part devrait augmenter en 2024 dans un contexte de baisse de la production nationale.
Le Mali s’attend à une production de 21,1 tonnes d’or en 2024 au complexe aurifère Loulo-Gounkoto. Cette performance de la plus grande mine d’or du Mali, qui doit encore être confirmée par son propriétaire canadien, marquerait une hausse d’environ 9 % en glissement annuel par rapport à 2023. Une progression qui survient alors que de la production industrielle d’or au Mali a baissé de plus de 10 tonnes en 2024.
Barrick a annoncé en 2023 une production de 683 000 onces (19,4 tonnes) à Loulo-Gounkoto, soit 29 % de la production industrielle d’or du Mali, estimée à 66,5 tonnes. D’après des informations relayées vendredi 8 février par Reuters, la mine a livré 19,4 tonnes d’or à fin novembre 2024. Le ministère des Mines anticipe une production de 1,7 tonne en décembre, soit 21,1 tonnes au total. Loulo-Gounkoto représenterait ainsi 40 % de la production industrielle du Mali, qui devrait alors baisser de 21% par rapport à 2023, pour s’établir à 52,7 tonnes d’or.
Pour le moment, les statistiques du ministère des Mines indiquent une production industrielle de 51 tonnes d’or au Mali en 2024, en excluant la production de Loulo-Gounkoto en décembre. Alors que le ministère n’a pas expliqué les causes de cette baisse, rappelons que le paysage minier malien a été marqué en 2024 par des différends opposant les compagnies et le gouvernement malien, qui cherche à renégocier ses parts dans les mines d’or du pays.
Entre arrestations de leurs cadres et autres mesures coercitives, plusieurs acteurs comme B2Gold, Resolute Mining ou encore Hummingbird Resources ont accepté la migration de leurs projets vers le nouveau code minier de 2023, ainsi que le paiement de centaines de millions de dollars à l’État.
De son côté, Barrick Gold est toujours en négociation avec les autorités, laissant planer des incertitudes concernant les perspectives de production de sa mine en 2025. D’autant plus que depuis janvier 2024, Barrick a suspendu les opérations à Loulo-Gounkoto, après que le gouvernement a saisi 3 tonnes d’or sur le site. Si la résolution du litige n’a pas encore été annoncée, Mark Bristow, PDG de la compagnie, a récemment fait part de « progrès » dans le cadre des pourparlers.
Aurel Sèdjro Houenou (stagiaire)
Edité par : Feriol Bewa