Pour la quatrième fois depuis 2020, Adam Silver s’est rendu à Paris à la fin du mois de janvier. Une semaine durant, le commissionnaire de la NBA a multiplié rencontres et rendez-vous avec des dirigeants politiques, sportifs et de l’audiovisuel. En marge des NBA Paris Games, ces matchs de saison régulière de la prestigieuse ligue nord-américaine de basket-ball délocalisés dans la capitale française – cette année, avec deux affrontements entre les San Antonio Spurs et les Indiana Pacers –, le patron tisse sa toile, avec pour objectif de développer sa puissante organisation.
Sa silhouette longiligne, son crâne glabre et ses fines lunettes évoquent à certains le tableau American Gothic, de Grant Wood (1930). Pourtant, Adam Silver ne partage en rien l’austérité de l’homme immortalisé par le peintre américain. Toujours affable, souvent souriant, le sexagénaire, qui a succédé en 2014 à l’emblématique David Stern, a l’art de vous mettre à l’aise. Mais il pèse ses mots au trébuchet.
En janvier 2023, en marge d’un match parisien entre les Chicago Bulls et les Detroit Pistons, il marche sur des œufs au moment d’évoquer Victor Wembanyama, pas encore dans la ligue. « Je veux prendre des précautions avec ce jeune homme, parce que, tout grand espoir qu’il est, il n’a jamais mis les pieds sur un parquet de NBA, et on lui colle déjà l’étiquette de grand joueur », avance le dirigeant, dans le salon d’un grand hôtel de la capitale.
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