Un triangle ascendant qui maintient le scénario haussier
Les cours de l’or enregistrent une légère consolidation depuis la mi-juin, sous l’effet d’un apaisement notable des tensions internationales qui avaient jusque-là alimenté la demande de valeurs refuges. Sur le front commercial, Washington et Pékin se sont entendus pour mettre en œuvre l’accord conclu en mai à Genève, visant à fluidifier les exportations chinoises de terres rares, indispensables aux technologies vertes et aux semi-conducteurs américains. Cet accord réduit le risque de pénurie pour l’industrie technologique occidentale, ce qui contribue à détendre les marchés de matières premières stratégiques.
Sur le plan géopolitique, l’annonce d’un cessez-le-feu entre Israël et l’Iran, après jours d’intenses frappes réciproques qui avaient brièvement propulsé le baril de Brent au-delà de 80 dollars, apaise pour l’instant le spectre d’un embrasement régional susceptible de perturber les routes énergétiques. Cette détente se traduit par une normalisation des cours du pétrole, qui évoluent à nouveau sous 70 dollars, et exerce une pression modeste sur la prime de risque géopolitique intégrée dans l’or.
D’un point de vue technique, la tendance de fond du métal jaune reste toutefois robuste. Depuis la phase de consolidation amorcée en avril, l’or construit patiemment une figure de « triangle ascendant », caractérisée par des creux de plus en plus hauts, signe que la pression acheteuse continue à se renforcer. Un franchissement de la résistance autour de 3450 dollars constituerait un signal fort de reprise de la dynamique haussière, avec pour objectif théorique la zone psychologique des 4000 dollars dans les prochains mois si les tensions géopolitiques ou les incertitudes économiques venaient à ressurgir.