(Agence Ecofin) – Dans le sillage de l’or, le prix de l’argent a fortement augmenté ces derniers mois sur le marché international. La compagnie minière Aya Gold & Silver, qui a récemment augmenté sa capacité de production d’argent au Maroc, est bien placée pour en profiter.
Aya Gold & Silver a annoncé mardi 13 mai une production d’argent en hausse de 192 % en glissement annuel à sa mine Zgounder, pour le compte du premier trimestre 2025. Combinée à un prix moyen de vente de l’once d’argent qui a augmenté de 50 % en un an, la compagnie a généré 33,8 millions $ de revenus, en hausse de 566 % en glissement annuel.
Au premier trimestre 2025, Aya a obtenu un prix moyen de 31,87 dollars pour chaque once d’argent vendue à partir de la mine Zgounder. Celle-ci a livré 1,07 million d’onces, pour des ventes totalisant 1,06 million d’onces, en hausse de 346 % en glissement annuel.
@AyaGoldSilver reports Q1-2025 earnings results, achieving record #silver production and revenues.
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— Aya Gold & Silver (@AyaGoldSilver) May 13, 2025
La hausse de la production, et donc des ventes, est liée aux travaux d’agrandissement de la mine Zgounder, achevés fin 2024. Ils ont doté Zgounder d’une nouvelle usine de traitement, qui permet à Aya de viser en 2025 une production comprise entre 5 et 5,3 millions d’onces, contre 1,63 million d’onces en 2024.
Quant à l’augmentation du prix moyen de l’argent obtenu par Aya pour ses ventes, notons qu’elle est la conséquence logique d’une hausse des cours sur le marché international. Selon la Banque mondiale, les prix de l’argent ont augmenté de 2 % en glissement annuel au premier trimestre, consolidant les gains obtenus depuis 2024.
En octobre dernier, le métal blanc a ainsi atteint un pic à 34,25 dollars l’once pour le contrat à termes CME, une première depuis 2012. Outre les fondamentaux comme la forte demande d’argent qui maintient un déficit sur le marché, la Banque mondiale estime que la demande de valeurs refuges pourrait encore renforcer l’attrait de l’argent dans un contexte d’incertitudes économique et géopolitique.
Notons que la hausse de la production et des revenus a eu un impact sur les bénéfices de la compagnie, mais dans des proportions moins importantes. Aya a en effet annoncé un bénéfice net de 6,9 millions $, contre une perte nette de 2,6 millions de dollars au premier trimestre 2024. L’amélioration de ces indicateurs financiers au cours des prochains moins dépendra d’une montée en puissance continue de la mine Zgounder, combinée à des prix toujours aussi élevés pour l’argent.
« Grâce à une forte génération de flux de trésorerie, à l’amélioration des performances en matière de coûts, à l’augmentation de la production et à une solide position de liquidité, Aya est bien placée pour stimuler une croissance durable, maximiser la rentabilité et offrir un rendement élevé à ses actionnaires », indique Benoit La Salle, PDG de la compagnie.
Emiliano Tossou
Édité par Wilfried ASSOGBA