Les marchés obligataires se détendent nettement mais pas ‘pour les bonnes raisons’ puisqu’il s’agit d’achats motivés par une brusque poussé d’aversion au risque, face à des indices boursiers qui perdent pied à Wall Street (-2,5% pour le S&P500 qui se rapproche du ‘territoire de correction’, -3,7% pour le Nasdaq qui perd désormais plus de 16% depuis le 19 février dernier, à la veille des ‘3 sorcières’).
Le facteur politique (guerre des ‘tarifs’ rallumée par Donald Trump) et géopolitique (climat anxiogène en Europe) plombent le moral des investisseurs, bien plus que l’agenda économique qui va rester mince dans les jours qui viennent.
A noter tout de même la publication attendue mercredi à Wall Street des derniers chiffres des prix à la consommation (CPI), qui seront suivis le lendemain par ceux des prix producteurs.
Il y avait ce lundi un 1er chiffre en provenance d’Allemagne : après une contraction de 1,5% en décembre 2024 (chiffre révisé d’une estimation initiale de -2,4%), la production de l’industrie germanique en volume a rebondi de 2% en janvier par rapport au mois précédent, selon les données CVS-CJO de Destatis (contre +1,5% anticipé).
Par ailleurs, l’excédent commercial de l’Allemagne, selon les données corrigées de variations saisonnières et calendaires de Destatis, s’est contracté à 16 milliards d’euros en janvier, à comparer à 20,7 milliards le mois précédent.
Les marchés obligataires européens, après avoir subi leur pire semaine depuis début octobre 1998 (26 ans et demi), tentent d’inversent la vapeur mais ne parviennent pas à le faire de façon résolue ce lundi : les rendements du Bund et de l’OAT à 10 ans se détendaient de -4Pts ce matin mais le Bund affiche ce soir 2,825% (inchangé) tandis que l’OAT de même échéance se dégrade de +0,5Pt vers 3,541%.
Les BTP italiens se détendent symétriquement de -0,5Pt vers 3,8950%, les ‘Bonos’ finissent stables vers 3,478% (toujours une prime positive de +6Pts par rapport aux OAT).
Pas d’embellie pour les ‘Gilts’ UK qui se dégradent de +5Pts vers 4,6940%.
Sur le marché américain, avec le violent accès de ‘risk-off’ (VIX en hausse verticale de +15% à 27,00), le taux des Treasuries à 10 ans se détend brusquement de -10Pts vers 4,2180%, le ’30 ans’ efface -8,5Pts vers 4,532%, à 48H de la publication des prix à la consommation.
Le ‘risk-off’ fait d’autres victimes que les indices boursiers : les ‘crypto actifs’ dévissent de -4,5% à -7% et le Bitcoin, sous 78.400$ se retrouve au plus bas depuis le 8 novembre 2024, avec en ligne de mire le comblement du ‘gap’ des 77.280$.
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