La Génération Z plébiscite une nouvelle tendance au travail : le micro-retirement.
Il s’agit d’une pause au cours de la carrière afin de prendre du temps pour soi.
Un phénomène qui présente bien des avantages… et quelques inconvénients.
Avez-vous déjà pensé à faire une pause ? Au cours de votre carrière, vous pourriez en effet en avoir marre du train-train quotidien, c’est ce que permet le micro-retirement. “Alternative originale à la retraite traditionnelle ou aux congés classiques, cette pratique invite à prendre de petites pauses stratégiques (de six mois à un an) dans sa vie professionnelle pour se recentrer, voyager, ou tout simplement retrouver un équilibre”, le définit dans une publication postée sur LinkedIn Christine Nauwelaers, consultante RH. Et d’ajouter : “Le concept devient un remède idéal contre la culture de la productivité constante et les risques du burn-out.” Interrogée par HelloWork, Jennifer Le Rossignol, recruteuse au Mercato de l’Emploi, estime quant à elle que “le micro-retirement devient une pratique plébiscitée, notamment par la génération Z, pour lutter contre le burn-out et l’hyperconnectivité”.
Quels sont les avantages du micro-retirement ?
Le micro-retirement présente de nombreux avantages, aussi bien pour le salarié qui le vit, que pour l’employeur qui l’autorise. D’après Jennifer Le Rossignol, il permet de réduire le stress et améliore l’équilibre émotionnel de l’employé. Elle prévient également de l’épuisement professionnel. Pour ne pas tomber dans la routine métro-boulot-dodo, quoi de mieux que de s’éloigner quelque temps. Cela vous permettra par ailleurs, selon l’experte, d’améliorer votre attention et vos relations interpersonnelles, si vous optez pour cette solution. De même, le micro-retirement favorise le “développement personnel avec la possibilité d’explorer de nouveaux centres d’intérêt, d’acquérir de nouvelles compétences et d’améliorer son estime de soi”, assure la recruteuse au Mercato de l’Emploi.
Les limites de l’exercice
Toutefois, bien que de nombreux avantages puissent être invoqués, certains employeurs devraient y réfléchir à deux fois avant d’accepter le micro-retirement d’un de leurs salariés, notamment dans le cadre des “entreprises axées sur la performance continue avec des équipes stables”, note Jennifer Le Rossignol. Par ailleurs, la spécialiste note que ces pauses dans la carrière occasionnent des trous dans le CV. Et bien que les recruteurs soient moins regardants qu’auparavant sur ces trous dans le Curriculum vitae, certaines mauvaises habitudes perdurent et votre micro-retirement pourrait être vu comme un “accident de parcours”. C’est d’autant plus vrai dans le cadre du secteur de la tech qui exige “une mise à jour permanente des connaissances techniques”.