La fintech française Qonto a déposé une demande de licence bancaire auprès du régulateur bancaire français, dans le but d’étendre son offre au-delà des services de paiement pour proposer des produits de crédit, d’épargne et d’investissement, a-t-elle annoncé jeudi.
L’entreprise, qui fournit des outils bancaires numériques et de gestion financière aux petites et moyennes entreprises, affirme servir plus de 600 000 clients professionnels dans huit marchés européens, dont la France, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne.
Qonto opère actuellement sous une licence d’établissement de paiement, offrant aux entreprises des services financiers allant de la facturation et de la comptabilité aux paiements par carte et aux virements bancaires.
Lancée en juillet 2017, la néobanque ambitionne d’atteindre 2 millions de clients d’ici 2030. Elle a levé plus de 600 millions d’euros (705 millions de dollars) auprès de fonds de capital-risque et de business angels.
Les paiements numériques continuent de progresser en Europe, bien que leur croissance soit plus lente qu’auparavant.
Une étude de la Banque centrale européenne publiée en décembre a montré que les cartes restaient le principal instrument de paiement en valeur, avec 45% de parts, tandis que les applications mobiles connaissaient une forte croissance, passant de 4% à 7% des valeurs de paiement.
Qonto a également renforcé son conseil d’administration avec des experts du secteur bancaire, notamment Jean-Pierre Mustier, ancien PDG d’UniCredit, qui siège en tant que membre indépendant du conseil de Qonto.
Une licence bancaire permettrait à l’entreprise d’étendre ses partenariats et son service de paiement différé en toute indépendance, a déclaré Alexandre Prot, PDG et cofondateur de Qonto, dans un communiqué.
(1$ = 0,8511 euro)