Est-ce qu’un management souple et basé sur la confiance s’avère plus bénéfique pour la productivité ? C’est ce que l’exemple de Tiime laisse à penser. La fintech tricolore, spécialiste des logiciels de comptabilité, a en effet adopté une culture d’entreprise très particulière.
Hausses de salaire libres, choix des horaires
Dans un entretien accordé au Journal du Net, Amélie Schieber, cofondatrice et présidente de la jeune pousse fondée en 2017, s’est livrée sur l’encadrement très flexible des employés. Par exemple, ils peuvent choisir d’être augmentés quand ils le souhaitent, sans forcément obtenir l’aval de la direction. « C’est eux qui sont à l’origine de la décision. Une seule condition doit être remplie : l’augmentation doit être validée par une autre personne de l’entreprise, qu’il s’agisse d’un collègue ou de quelqu’un d’une autre équipe », indique la dirigeante.
Une manière de faire pouvant laisser penser que les abus sont nombreux. Mais ce n’est pas le cas, la direction pouvant intervenir si elle juge qu’une hausse de salaire est injustifiée. Résultat, les excès sont « très rares », selon Amélie Schieber. « Les employés ont conscience que si tout le monde augmentait sa rémunération de 50 % par an, l’entreprise serait mise en péril », précise-t-elle.
Chez Tiime, cette culture interne a émergé deux années après sa création. La fintech cherchait alors des leviers pour attirer des talents et les garder, dans un contexte concurrentiel s’intensifiant. Pour cela, elle a rencontré Isaac Getz, auteur et conseiller prônant la liberté en entreprise.
Ainsi, la fintech n’a pas établi de hiérarchie conventionnelle, les leaders ne sont pas nommés mais plébiscités par leur équipe, étaye la présidente. Les salariés, eux, choisissent leurs horaires et télétravaillent à leur guise.

Congés illimités
Tiime se distingue aussi pour son approche des congés payés, qui ne sont pas limités : chaque collaborateur peut déposer des vacances tant qu’il le désire. Et peu en abusent, d’après Amélie Schieber : « les salariés savent très bien que des absences trop longues ou trop fréquentes se répercutent sur la charge de travail de leur équipe ».
Et la direction semble très satisfaite de sa démarche, qui permet de hautement fidéliser les employés. Car les résultats sont là : la fintech, qui compte plus de 200 000 clients en France, a doublé ses revenus en 2023 en atteignant un chiffre d’affaires de 32 millions d’euros. Elle affiche également « une rentabilité impressionnante » confiait Maxime Digue, cofondateur de Tiime, à Presse-citron en 2024.
Autre choix qui la démarque de la concurrence : la startup a décidé de ne faire appel à aucun investisseur externe afin de garder la mainmise sur l’ensemble de ses opérations.
- La fintech française Tiime possède une culture d’entreprise très souple.
- Ses collaborateurs peuvent choisir leurs horaires et télétravailler quand ils le souhaitent.
- Les congés ne sont pas limités, et ils peuvent choisir eux-mêmes de s’augmenter.
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