L’intelligence artificielle s’affirme comme une priorité pour le futur. C’est ainsi qu’elle était placée au cœur de la troisième conférence annuelle organisée par la French Tech Italy le 16 juin dernier au Palazzo Giuresconsulti à Milan. Intitulé « AI & Fintech, what’s next ? », le rendez-vous franco-italien a réuni les acteurs majeurs du secteur, des deux pays, en collaboration avec l’Ambassade de France en Italie, Business France Italia, la CCI France Italie et Consorzio Netcomm.
« Il ne s’agit pas seulement d’un évènement mais le point de départ d’une collaboration audacieuse entre la France et l’Italie. C’est en unissant nos ressources que nous pourrons, peut-être, combler l’écart qui nous sépare de la Chine et des Etats-Unis, et faire émerger de vrais champions européens », a déclaré l’Ambassadeur de France en Italie, Martin Briens.
L’IA pourrait générer plus de 7% du PIB mondial dans les 10 prochaines années
Une priorité stratégique d’autant plus importante que « l’IA pourrait générer plus de 7% du PIB mondial dans les 10 prochaines années », rappelle Martin Briens.
L’Intelligence Artificielle transforme toujours plus le secteur Fintech. En Italie, plus de 620 startups Fintech opèrent dans le pays, dont 109 spécialisées dans l’Insurtech. Et dans le Nord du pays, 80 % des entreprises financières ont intégré des solutions d’IA dans leurs processus (chatbots et assistants virtuels, IA générative, techniques de machine learning et d’analytique prédictive).
Des innovations qui soulèvent de nombreux défis, notamment liés à la réglementation, à l’éthique ou encore à l’intégration aux systèmes existants.
Les défis de l’IA dans la finance
Pour en parler, trois tables rondes se sont succédées – sur la transformation du secteur financier, la sécurité financière (prévention des fraudes) à l’ère du Fintech, la finance inclusive et durable -, avec des intervenants représentant des entités françaises et italiennes telles que HiPay, Meelo, Aindo, Data4 ou encore Rosaly et Alma.
« Les marchés français et italien ne sont pas concurrents, mais complémentaires », avait rappelé Paola Trecarichi, vice-présidente de la French Tech Italy, en introduction de la conférence. Et c’est aussi ce qu’ont mis en lumière ces tables rondes. La France se distingue notamment en matière de « culture des données et dans l’orchestration des projets d’IA » ; l’Italie pour son « savoir-faire technique, sa qualité d’exécution et son agilité », résument les intervenants.