La fintech britannique Revolut a annoncé mardi sa participation au consortium European payments initiative (EPI), qui développe la solution de paiement Wero, et proposera cette dernière à ses clients français, allemands et belges à partir de juillet. Héritier en France de Paylib, Wero permet aujourd’hui d’envoyer et de recevoir de l’argent via des virements instantanés de compte à compte, en utilisant un numéro de téléphone mobile, un QR code généré par l’application ou une adresse e-mail.
Ce service, initialement imaginé comme une réponse européenne aux géants américains Visa et Mastercard, sera progressivement étendu aux paiements auprès de professionnels, mais aussi en magasin et en ligne. «Cette initiative constitue une étape importante pour les deux acteurs européens», écrivent les deux sociétés dans un communiqué commun, notamment pour EPI qui a du mal à convaincre au-delà de son socle historique de banques françaises et allemandes.
Wero a en effet vu naître de l’autre côté des Pyrénées et des Alpes un concurrent de taille, à même de freiner ses ambitions sur le continent: EuroPA, pour European payments alliance, au nom donc très proche d’European payments initiative. Il s’agit du rapprochement des systèmes de paiements locaux Bancomat, Bizum, MB Way/Sibs, permettant aux portugais, espagnols, italiens et andorrans d’envoyer et de recevoir instantanément de l’argent via leurs numéros de téléphone mobile, avant là aussi d’autres développements.
Revolut compte 5 millions de clients en France, son deuxième marché derrière le Royaume-Uni, plus de 2 millions en Allemagne et plus de 700.000 en Belgique. Wero revendique de son côté 40 millions d’utilisateurs enregistrés.