Le 27 février 2025, la fintech africaine Nala a annoncé son intention de lever 120 millions de dollars lors de son prochain tour de financement, prévu d’ici la fin de 2026. Basée en Tanzanie, Nala prévoit de céder entre 10 % et 15 % de son capital pour atteindre cet objectif.
Fondée en 2017, Nala s’est rapidement imposée dans le secteur des paiements transfrontaliers. En 2024, l’entreprise a levé 40 millions de dollars lors d’un tour de financement de série A, dirigé par Acrew Capital, avec la participation de DST Global, Amplo et d’autres investisseurs. Ces fonds ont été utilisés pour étendre ses services au-delà de l’Afrique et développer une plateforme de paiements B2B appelée Rafiki.
Rafiki offre une API unique permettant aux entreprises mondiales d’effectuer des paiements vers l’Afrique, améliorant ainsi la fiabilité et réduisant les coûts des transactions transfrontalières. Cette infrastructure soutient également l’application fintech grand public de Nala, facilitant les paiements pour plus de 500 000 clients dans 11 pays africains.
Le marché américain représente une part significative des activités de Nala, générant 60 % de ses revenus. Cette prédominance s’explique par la forte diaspora africaine aux États-Unis, qui utilise les services de Nala pour envoyer des fonds à leurs proches sur le continent.
Le secteur des fintechs en Afrique connaît une croissance exponentielle, soutenue par l’augmentation du commerce transfrontalier dans la région. Selon McKinsey & Co., les revenus des fintechs africaines pourraient atteindre 47 milliards de dollars d’ici 2028, soit une multiplication par cinq depuis 2023.
Benjamin Fernandes, fondateur et PDG de Nala, souligne que l’infrastructure de paiement en Afrique est encore en développement, ce qui offre des opportunités considérables pour les fintechs. Il estime que les investissements en capital-risque dans ce secteur resteront élevés au cours des 15 à 20 prochaines années.