Adoubé en septembre 2024 par l’ACPR (le régulateur des établissements financiers), Hero peut dorénavant proposer des solutions de financements court terme à des petites et toutes petites entreprises ayant besoin d’alimenter leur besoin en fonds de roulement, le fameux BFR. Son fondateur, Roland Jais Nielsen (35 ans) n’en est, certes, pas à son coup d’essai puisqu’il a déjà créé par le passé d’autres start-up comme la fintech Bling ou la marque de cosmétiques Merci Handy. Issu d’une école de commerce (Omnes Education), il a réussi à convaincre des investisseurs de renom, dont le fameux fonds américain Valar (qui a notamment participé à la création de Paypal, et se trouve également au capital de N26 ou Qonto), lors de deux précédentes levées de fonds de 24 millions d’euros au total.
« Loin d’être une énième fintech, Hero révolutionne le financement et les paiements des PME grâce à l’IA et un modèle plus agile, plus rapide et plus rentable », souligne le fondateur d’Hero. Il est secondé par Nicolas Millot, jeune polytechnicien de 31 ans ayant fait ses classes dans le M & A dans les plus grandes banques d’affaires (Lazard, Rothschild, JP Morgan).
Le business model de la société créée en avril 2021 est celui d’un établissement bancaire classique avec une rémunération sur les dépôts et sur les dépenses par carte des clients ; une commission sur les financements court terme accordés.
Nicolas Millot voit comme une chance d’arriver un peu plus de 10 ans après les nouveaux entrants sur ce segment. « Aujourd’hui, ce marché des TPE est éduqué et compte tenu des progrès techniques intervenus entre-temps, nous pouvons proposer des produits aux technologies bien plus performantes que nos compétiteurs et moins chères car eux doivent les implémenter et cela a un coût. » Et d’anticiper une forte croissance de son activité ces prochaines années.
Grâce à ces outils, Hero est capable, à partir du Siren de son client, d’évaluer son niveau de risque et de lui proposer un crédit en quelques heures. Dans le cadre de son offre de compte pro « tout en un », la société met à disposition une carte à paiements différés, un financement court terme, des remboursements fractionnés après avoir payé en direct le fournisseur. Elle offre aussi à ses clients la possibilité d’avoir un compte courant rémunéré (jusqu’à 5 % pendant deux mois, 3 % ensuite) et un système de cash back permettant de récupérer une fraction des sommes dépensées.
En 2024, Hero a réalisé un chiffre d’affaires de 2,5 millions d’euros avec 10 000 clients. La jeune pousse qui compte 50 personnes basées à Paris cherche à récolter 30 millions d’euros pour financer le coût d’acquisition d’une nouvelle clientèle (soit environ 100 euros par personne) mais aussi pour perfectionner ses outils digitaux et se lancer à l’international.
Capitaux recherchés : 30 millions d’euros
Contact : nicolasmillot@hero.fr