L’année 2025 pourrait bien marquer un tournant décisif dans le développement de Djamo, la fintech ivoirienne fondée par Hassan Bourgi et Régis Bamba. Dans un entretien accordé récemment à Africa Business+, Hassan Bourgi a déclaré : « Nous n’excluons pas un nouveau marché d’ici à la fin de l’année ». Une affirmation lourde de sens, qui confirme l’ambition régionale de cette néobanque déjà solidement implantée en Côte d’Ivoire et au Sénégal.
Cette perspective d’expansion s’inscrit dans une stratégie clairement définie. En avril dernier, Djamo a levé 17 millions de dollars auprès de plusieurs investisseurs de renom, dont Janngo Capital, Oikocredit, Partech et Y Combinator. Cette levée de fonds a pour objectif non seulement de renforcer la base existante dans ses deux premiers marchés, mais aussi de préparer l’entrée dans un troisième pays d’Afrique de l’Ouest francophone.
Djamo peut s’appuyer sur des fondamentaux solides. L’entreprise revendique aujourd’hui plus d’un million d’utilisateurs, et a récemment lancé une offre à destination des petites entreprises avec déjà 10 000 comptes professionnels ouverts. Le développement de ses fonctionnalités destinées aux salariés est également en cours, avec pour ambition de faire passer la part de ces utilisateurs de 10 à 50 % dans un avenir proche.
L’un des leviers majeurs de cette montée en puissance repose sur la régulation. Djamo a obtenu une licence de courtage au sein de l’espace UEMOA, lui permettant d’offrir des produits d’investissement à ses clients. Une demande de licence de microfinance est également en cours, preuve d’une volonté d’élargir la gamme de services et de s’ancrer plus profondément dans le tissu économique régional.
Même si le nom du prochain pays visé n’a pas été révélé, les regards se tournent naturellement vers des marchés proches comme le Bénin, le Burkina Faso ou le Togo, où les besoins en inclusion financière restent importants et où le modèle Djamo pourrait trouver un écho favorable.
Avec cette déclaration d’Hassan Bourgi, Djamo confirme sa stature de néobanque panafricaine en devenir. Si les ambitions se concrétisent dans les mois à venir, l’entreprise pourrait bien consolider son statut de référence dans le paysage fintech de l’Afrique francophone.