Créée à Brest en 2021 par Éric Blain, la fintech brestoise Chloé in the Sky vient de lever 1,2 millions d’euros auprès de business angels pour développer son offre innovante de conseil en investissement financier bas carbone. Le principe : offrir aux épargnants une gestion de patrimoine alignée sur les objectifs des Accords de Paris, qui visent à limiter le réchauffement climatique à +1,5 °C. Pour y parvenir, la start-up brestoise, qui dispose également d’une antenne à Paris, s’impose une méthodologie stricte, centrée sur l’impact carbone et la transformation des secteurs clés de l’économie.
Financer la transition des secteurs clés de l’économie
“Au-delà d’être solides sur le plan économique, toutes les sociétés retenues doivent avoir amorcé et démontré une trajectoire de transition bas carbone crédible et mesurable”, détaille ainsi Éric Blain. Une méthodologie qui ne se limite pas aux “ bons élèves ” traditionnels de la finance durable. “Nous intégrons tous les secteurs vitaux, y compris les industries historiquement polluantes comme la chimie, la sidérurgie ou l’extraction minière, car nous considérons qu’elles sont indispensables à la transition bas carbone et à la production des biens essentiels. Nos épargnants peuvent ainsi expliquer à leurs enfants la façon dont leur patrimoine contribue à construire un avenir économique viable dans un monde aux ressources limitées. Et ça, c’est unique ! ”, affirme le dirigeant, dont l’entreprise compte actuellement une quarantaine de clients pour plus de dix millions d’euros d’encours. Un concept innovant qui a aussi permis à Chloe in the sky de bénéficier du soutien de Bpifrance, mais également du label Jeune entreprise innovante.
La transparence est également de mise en matière de frais. “ Nous ne facturons ni frais d’entrée, ni frais de sortie, ni frais d’arbitrage. Notre objectif est de rendre la finance accessible, compréhensible et utile à la transition écologique ”, insiste Éric Blain, qui propose actuellement cinq produits principaux : compte-titres ordinaire, plan d’épargne en actions, compte de dépôt rémunéré, OPCVM et assurance-vie luxembourgeoise.
Une levée de fonds pour changer d’échelle
“Cette première levée de fonds va nous permettre de renforcer nos outils digitaux et de mesure à destination des professionnels, d’enrichir notre offre avec de nouveaux produits (assurance-vie et épargne salariale notamment), mais aussi d’intensifier notre présence commerciale en France tout en amorçant une expansion internationale”, explique Éric Blain, qui prévoit quatre embauches cette année et ne cache pas ses ambitions. Pour continuer à se développer, la start-up veut également multiplier les partenariats avec les sociétés de gestion, les family offices et les conseillers en gestion de patrimoine. “Nous nous sommes fixé l’objectif de capturer 1 % du marché français de la gestion patrimoniale d’ici 2030. À terme, nous aimerions que notre démarche devienne un standard international de la finance verte et transparente”, conclut Éric Blain.