(Agence Ecofin) – L’entrée en production partielle de la centrale de Rufisque aidera le Sénégal à renforcer la stabilité de son réseau électrique. Le projet mené par un développeur privé local symbolise aussi une souveraineté énergétique en construction.
West African Energy (WAE) a annoncé le dimanche 4 mai 2025 l’injection de 127 MW dans le réseau de la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec), après le succès des premiers tests de la turbine GT11 de sa centrale thermique à cycle combiné située à Rufisque. Il s’agit d’une mise en service partielle.
Le projet repose sur une technologie à haut rendement, plus performante que les centrales thermiques classiques. Il mobilise des partenaires financiers et techniques de premier plan, dont Africa Finance Corporation (AFC), Coris Bank International, Afreximbank et GE Vernova.
Développé dans le cadre de la loi sur le contenu local, il devrait atteindre à terme une capacité installée de 366 MW pour un coût de 432 millions d’euros, faisant de lui la plus grande centrale à cycle combiné au gaz jamais construite au Sénégal et représentant près de 25% de la puissance installée du pays selon ses promoteurs.
Cette étape majeure qui vient d’être franchie répond aux ambitions du Pacte National pour l’Énergie présenté en janvier 2025 lors du sommet Mission 300. Ce plan vise un taux de 100% d’électrification du Sénégal d’ici 2030 contre 84% actuellement, et prévoit 2,3 milliards USD d’investissements privés pour un mix énergétique diversifié et une électrification plus inclusive.
Abdoullah Diop
Edité par : Feriol Bewa
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