Dans Tout Public du 16 avril 2025, la comédie de Michel Leclerc, “Le mélange des genres”, le magazine “Métal Hurlant” fête ses cinquante ans et Alex Lutz présente “Sex, grog and rocking-chair”, son nouveau spectacle
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“Un besoin vital de parler des choses qui sont compliquées et qui nous traversent.” C’est ainsi que Michel Leclerc explique, au micro de Tout Public, sa nécessité de traiter, dans ses films, des sujets qui questionnent la société française.
Dans sa dernière comédie Le mélange des genres, c’est au mouvement #MeToo et plus largement l’enjeu du féminisme que Michel Leclerc choisit de s’intéresser.
À Dijon, une femme est jugée pour le meurtre de son mari violent, soutenue par un groupe féministe. Persuadée que ces activistes ont poussé la femme battue à passer à l’acte, Léa Drucker en policière infiltrée, cherche à démontrer l’implication du groupe. En faisant dialoguer différents types de protagonistes, dont des policiers masculinistes, Michel Leclerc revient à la base de la comédie en poussant “les curseurs des personnages”.
“Mais en tout cas, il me semble que le film garde beaucoup d’affection pour elles et qu’il y a plusieurs choses dedans qui montrent que l’on a un combat qui est légitime. Dans mon film, je ne mets pas du tout sur un même plan les féministes, qui sont des vrais personnages, et les masculinistes pour lesquels je pense qu’on sent que je n’ai aucune tendresse.”
En ayant conscience d’avoir “tendu le bâton pour se faire battre”, Michel Leclerc affirme avoir voulu par ce film, non seulement susciter du débat, mais aussi prendre la parole sur le sujet des violences faîtes aux femmes.
Le mélange des genres, de Michel Leclerc, au cinéma dès le mercredi 16 avril 2025
Le magazine de science-fiction “Métal Hurlant” fête ses 50 ans
Né d’une volonté de certains membres du magazine Pilote, géré par Goscinny, de mettre en avant la science-fiction à une époque où le genre était largement sous-représenté, le magazine Métal Hurlant fête ses 50 ans. Cette création arrive, pour Lloyd Chéry rédacteur en chef adjoint, “pile à un moment où il y a une espèce d’explosion de la science-fiction. En 1968, il y a L’Odyssée de l’espace qui a été un monument au cinéma et dans Pilote en 1967, il y avait eu Valérian et Laureline. Donc la science-fiction commençait à arriver progressivement, mais elle n’était pas encore à la mode. Et on va dire que c’est vraiment en 1977 avec l’arrivée de Star Wars, que là, elle va devenir très populaire. Métal Hurlant était juste un peu avant Star Wars, donc ça, on va dire qu’on anticipait déjà un petit peu la vague qui allait monter.”
La science-fiction, grande tendance de la rentrée BD
Après un demi-siècle d’existence, ce phare de la contre-culture se renouvelle et notamment à travers Métal Hurlant Nouvelle Génération, dont “l’idée est de faire appel à des dessinateurs du monde entier”. En donnant pages blanches à des illustrateurs italiens, anglais ou belges, Métal Hurlant continue de s’inscrire comme un magazine accueillant à la fois des dessinateurs aguerris mais permettant aussi la découverte de nouveaux talents.
“La belle histoire de Métal Hurlant, c’est que c’est un média qui a réussi à tirer vraiment des grands créatifs”
Lloyd Chéryà franceinfo
“Sex, grog and rocking-chair”, le nouveau spectacle d’Alex Lutz
En partant du deuil difficile de son père, Alex Lutz livre dans son nouveau spectacle Sex, grog et rocking-chair, son analyse du rapport entre générations. “Pour moi, c’était important de l’inscrire dans un chemin. Si possible de s’en émouvoir, si possible de se réconcilier et, a minima, de se piger, de se comprendre un peu et de rigoler quand même.”
En se moquant des boomers, l’humoriste confie son admiration pour la nouvelle génération. “Ils sont plus intelligents que bien des générations avant, ils sont plus au courant que bien des générations avant, ils lisent bien plus que plein de générations avant. On dit “Ils ne lisent plus” comme si tout le monde avait lu “À la recherche du temps perdu” à ses heures perdues. Ils sont malins, ils sont brillants, ils sont pleins de manières d’être. Ils sont militants, ils nous en foutent plein la gueule et c’est tant mieux. Il ne faut pas leur lâcher la main. Il faut leur dire “C’est bien ce que vous faites”.”
“Moi je veux être le plouc de mon fils. Ce qu’il s’est passé dans la génération d’avant et c’est ça qui a un peu déconné, c’est qu’ils n’ont jamais voulu être nos ploucs. C’est un peu ça le problème des boomers. Ce n’était même pas envisageable.”
Accompagné de ses chevaux, l’artiste protéiforme s’interroge avec humour, tendresse et pertinence sur les liens et les étapes rencontrées au cours de la vie.
Sex, grog and rocking chair, d’Alex Lutz au Cirque d’Hiver jusqu’au 27 avril.
Une émission avec la participation de Thierry Fiorile et Yann Bertrand, jouralistes au service culture de franceinfo.