(Agence Ecofin) – La mine d’uranium namibienne Langer Heinrich a été relancée en mars 2024 par l’australien Paladin Energy, après 6 ans d’arrêt. Quelques mois plus tard, en novembre, la compagnie en a annoncé la fermeture pour des travaux d’entretien, de routine et d’amélioration.
Dans une note publiée ce vendredi 21 mars, la compagnie minière australienne Paladin Energy a annoncé l’interruption de ses opérations sur sa mine d’uranium Langer Heinrich en Namibie, en raison de « fortes pluies qui se sont abattues sur le pays ».
Cette disposition qui fait suite à une précédente fermeture planifiée en novembre 2024, marque un nouveau coup d’arrêt pour cet actif, créant ainsi un vent d’incertitude sur la réalisation des prévisions de production annuelle. Ces dernières ont été révisées de 3 à 3,6 millions de livres par la société, pour l’exercice fiscal allant du 1er juillet 2024 au 30 juin 2025.
« En raison de cet événement météorologique, l’accès à la mine a été entravé et toutes les opérations ont été temporairement suspendues. L’impact total de l’événement météorologique et l’interruption de la production sera évalué lorsque les conditions se seront stabilisées » lit-on dans le communiqué.
Pour rappel, la production a repris à Langer Heinrich en mars 2024 après environ 6 ans passés en régime de maintenance et en entretien. Comme susmentionné, Paladin Energy a mis en œuvre un arrêt planifié de la mine pour des travaux d’amélioration en novembre de cette année-là, avant de la relancer en décembre. En janvier 2025, elle a révélé avoir produit au total 1,2 million de livres d’uranium sur cet actif au cours du second semestre 2024, faisant état d’un résultat conforme à ses prévisions pour l’exercice en cours.
Actuellement, il est encore trop tôt pour s’avancer sur la durée de cette nouvelle suspension de la mine, ainsi que ses conséquences sur les résultats opérationnels attendus pour le projet. Cela vaut aussi pour la contribution de cet actif à la production annuelle de la Namibie, premier producteur africain du combustible nucléaire.
Pour rappel, Langer Heinrich est la troisième mine d’uranium du pays, aux côtés de Swakop et Rössing. Notons que ces deux derniers complexes miniers ont porté la hausse de 24,5% de la production nationale en 2023, laquelle s’est établie à 8283 tonnes (environ 18 millions de livres d’uranium) selon la Chambre des Mines.
Aurel Sèdjro Houenou (stagiaire)
Edité par : Feriol Bewa