Le tableau de sa fine silhouette argentée, surfant sur l’onde sous des trombes d’eau, est resté imprimé dans toutes les rétines. La chevauchée fantastique de Zeus (et sa cavalière mystérieuse) sur la Seine avait mis, le 26 juillet dernier, les Jeux olympiques de Paris 2024 sur orbite.
Traversant le fleuve parisien sur six kilomètres d’est en ouest jusqu’à la Tour Eiffel, comme sortie d’un songe, l’œuvre était au cœur de la cérémonie imaginée et coordonnée par le directeur artistique Thomas Jolly. La force poétique de la cavalière d’argent sur sa monture, diffusée en mondovision, avait balayé les réticences des sceptiques. Elle est restée gravée dans les mémoires.
« Le vrai et l’unique Zeus ! »
Comme par enchantement, dix mois plus tard, le cheval au nom du dieu de l’Olympe a arrêté sa course folle à Strasbourg. On ne verra certes pas Zeus au galop sur l’Ill, avec sa fidèle cavalière d’argent. Mais l’équidé métallique, venu seul, est bel et bien exposé sur la terrasse du palais Rohan, qui surplombe les eaux sombres autour de la Grande-Ile.
Piqués par la curiosité, de « très nombreux élus » de la majorité, a noté ce mardi 27 mai la maire de Strasbourg , ainsi que des membres de son cabinet ont fait un saut à la pause méridienne sur la terrasse des Rohan. Tout à leur joie de découvrir « le vrai et l’unique Zeus, symbole des JO et prouesse d’ingénierie 100 % made in France », s’est enthousiasmée Jeanne Barseghian.
Galop hypnotique du destrier
Précédé par la musique obsédante des JO et six danseuses agitant des drapeaux et une balle dorée, le charismatique cheval attendait le top départ pour se mettre en mouvement. C’est Jeanne Barseghian et les élèves de l’école Sainte-Madeleine, les mains posées les unes sur les autres comme les mousquetaires – façon « un pour tous et tous pour un » -, qui ont libéré le cheval pour sa chevauchée imaginaire.
L’espace d’un instant, lorsque Zeus s’est remis à galoper, immobile sur son socle, l’émotion a surgi. Fasciné par la mécanique de précision reconstituant le galop hypnotique du cheval de métal, le public s’est retrouvé plongé au cœur de l’été, lorsque les champions sportifs français enchaînaient les exploits.
Revivre la féerie des jeux
L’œuvre de l’Atelier blam, entièrement en aluminium, mesure 2,50 de haut, 70 cm de large et quelque 3,8 m de long (avec la queue). Elle pèse environ une tonne. Propriété des laboratoires Sanofi, elle achève son tour de France des grandes villes et ne manquera pas d’attirer tous ceux qui souhaiteront se replonger, l’espace d’un instant, dans la féerie des Jeux olympiques.
Zeus est visible gratuitement sur la terrasse du palais Rohan de 10 h à 20 h du dimanche au jeudi, et de 10 h à 22 h les vendredis, samedis ainsi que le mercredi 28 mai. L’entrée se fera obligatoirement via la grille place du Marché-aux-Poissons. L’œuvre est accessible pour les publics à mobilité réduite (PMR).