SERIE 4/5. Si le rock a cédé du terrain sur les scènes locales, le metal, lui, tire son épingle du jeu en affirmant sa présence au Bikini et au Zénith, mais aussi dans les salles plus modestes que sont le Metronum, le Rex et la Cabane.
Iron Maiden, Motorhead, Trust, Scorpions, Deep Purple, Guns N’ Roses ont franchi les portes du Zénith depuis 2003 et, cette année, des groupes metal d’aussi belle notoriété vont prendre le même chemin. Les Suédois de Ghost, qui n’en finissent pas de surprendre depuis la parution de leur premier album, “Opus Eponymous”, en 2010, joueront à Toulouse le 27 avril. Suivront les Teutons énervés de Powerwolf le 10 juin et, le 4 décembre, les unanimement acclamés Gojira, depuis leur prestation lors de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris (saluée par un Grammy Award le 2 février dernier à Los Angeles).
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L’énumération n’en impose qu’aux fans mais, force est de constater que le metal jouit d’une popularité et d’un public fidèle. “On est sur une niche, explique Mathieu Doumerc, programmateur du Rex, que l’on exploite avec l’aide de l’organisateur de concerts Noiser, mais il y a un vrai public et je pense que notre salle est désormais identifiée sur le style.” Les preuves abondent encore pour cette saison, d’Ankor et Conquer Divide (19 février) à Green Lung & Unto Other’s & Satan’s Satyrs (26 février) en passant par Planet of Zeus (2 mars) ou This Will Destroy You (6 mars) et bien d’autres…
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“Le metal est résilient”
Pour sa part, Hatem Ben Ismaïl, organisateur du Ready for Prog Festival, se réjouissait d’accueillir en octobre dernier au Metronum, et pour la première fois à Toulouse, les groupes Angra et Whiterfall : “On ne veut pas délaisser ce public qui est bel et bien là, donc on maintient un niveau de qualité pour le satisfaire.” Celui du Bikini paraît comblé puisque la tendance, elle aussi, se maintient et les soirées se jouent à guichets fermés. Ainsi, après Motionless in White et Airbourne en février, s’annonce In Flames (17 juin).
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Pour Nicolas Bastide, administrateur de production et programmateur de l’association Noiser, son genre de prédilection progresse : “Le metal est résilient et en fait il ne s’est jamais arrêté. Pour notre part, depuis 15 ans, on a perdu des montagnes de blé mais quand on arrive à la fin de l’année et qu’on s’aperçoit qu’on est rentables, ça nous fait halluciner ! On a l’impression que l’âge d’or du metal est devant nous.” Et, qui plus est, la petite dernière, la Cabane, aux Halles de la Cartoucherie, s’y met ! Noiser essaime là encore : Zeal & Ardor (25 mars), Eisbrecher (12 avril), Amenra (12 mai), Bleed from Within (1er octobre). De quoi satisfaire les amateurs de musique (très) amplifiée !