Le prix de l’once d’or repassait lundi les 2700 dollars, après un passage à vide en fin de semaine dernière et à quelques heures de la prestation de serment de Donald Trump en tant que 47e président des Etats-Unis.
ATS
A 11h00, le cours du métal précieux s’enrobait de 0,24% à 2707,26 dollars l’once, demeurant ainsi à plusieurs encâblures des 2790 dollars atteints fin octobre dans les derniers jours de la campagne présidentielle américaine.
«Ses propositions de tarifs douaniers risquent d’alimenter un regain d’inflation et de déclencher des conflits commerciaux, susceptibles le cas échéant de renforcer l’attrait de l’or comme assurance contre le renchérissement,» indiquent les experts de la plateforme Trade Economics.
Une étude de l’Université de Bâle parue en 2023 démontrait en effet que les banques centrales tendent à augmenter leurs réserves d’or de 15% en moyenne lors des crises géopolitiques majeures, rappelle Arthur Jurus, directeur des investissements chez Oddo BHF Suisse, évoquant la guerre en Ukraine et les frictions commerciales entre l’Empire du Milieu et le pays de l’oncle Sam.
L’apaisement des tensions au Proche-Orient par contre doit atténuer la demande pour les valeurs refuges, les échanges d’otages et de prisonniers entre le Hamas et Israël marquant le début d’un cessez-le feu après 15 mois de guerre, observe Trade Economics.
La bijouterie, qui représente environ une moitié de la demande mondiale, rencontre une demande particulièrement vive en Inde et en Chine, quand les applications technologiques du métal jaune doivent enfler de 12% par année à l’horizon 2026, selon une étude académique hongkongaise, poursuit M. Jurus.
«L’or demeure un actif central dans un portefeuille diversifié, offrant un équilibre unique entre rendement et stabilité,» conclut Arthur Jurus.