La première page du cahier de vacances made in Métal Hurlant est criante de vérité. Dans l’éditorial, le rédacteur en chef du journal Jerry Frissen s’exprime avec sa gouaille légendaire : « À la rédaction de Métal Hurlant, personne ne sait exactement pourquoi nous nous imposons ce cahier de vacances. Non pas qu’on n’aime pas ça — au contraire — mais parce que tout ce travail supplémentaire nous empêche de prendre des vacances cette année. » Visiblement, la rédaction de Métal s’est donné du mal pour enquiquiner son lectorat ! Dans ce numéro, ce sont 301 jeux SF qui attendent les lecteurs les plus audacieux : quiz de culture générale, coloriages, mots mêlés, labyrinthes… Vous aurez de quoi vous occuper au bord de la piscine. Attention, le niveau est autrement plus relevé que celui des cahiers Spirou ou Titeuf de CM1 !
Mais nous ne sommes pas face à n’importe quel cahier de vacances. Après tout, « Nous sommes Métal Hurlant, merde ! » (Jerry Frissen). Ainsi, les lecteurs pourront retrouver de nombreux articles, dont une rétrospective pour célébrer les 50 ans des Humanoïdes Associés, une chronique consacrée à Liu Cixin, auteur de science-fiction chinoise plébiscité (Le Problème à trois corps, adapté sur Netflix en 2024), ou encore quelques pages de BD illustrées par Thomas Bidault, qui proposent une réflexion originale sur le jeu.
Ce cahier de vacances est donc un numéro atypique, mais tout à fait dans la lignée de ce que propose Métal Hurlant depuis maintenant 50 ans. Parodie de nos pires cauchemars d’enfance (ne faites pas semblant, les fayots du fond !), le magazine adapte parfaitement sa formule à la chaleur estivale. Préparez-vous à vous creuser les méninges : l’équipe de Métal ne vous fera aucun cadeau ! Et comme le dit si bien Jerry Frissen : « Dans le cas — improbable, bien sûr — où certains jeux seraient trop compliqués, il vous reste la victoire ultime, celle que vous pouvez obtenir en trichant. C’est personnellement ma favorite. »
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
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