Fini les achats “à l’aveugle”. Depuis le 20 juin 2025, il y a une nouveauté dans les rayons smartphones de vos magasins. À l’instar des machines à laver ou des frigos, les téléphones mobiles, ainsi que les tablettes, doivent désormais afficher une étiquette énergie. Comme pour les autres appareils, elle va de la lettre A pour les modèles les plus sobres à la lettre G pour les plus énergivores. Une évolution, née dans le sillage du Pacte vert européen, qui pourrait rebattre certaines cartes sur le marché.
Une note globale qui mélange efficacité et durabilité
Les iPhone, Samsung Galaxy et consorts sont désormais soumis à un protocole strict de tests européens harmonisés, sanctionnés par des lettres et indices précis. À côté de la note d’efficacité énergétique pure (de A à G), vous trouverez toute une batterie d’informations sur la résistance aux chocs, l’endurance réelle des batteries ou encore la réparabilité de l’appareil.
Voici les critères dans les détails :
- la classe énergétique représentée par une lettre entre A et G
- la consommation électrique annuelle (en KWh)
- le niveau de réparabilité de l’appareil
- l’autonomie et le nombre de cycles de recharge
- la résistance aux chutes, à l’eau et à la poussière
Par exemple, l’iPhone 16 obtient un “B” énergétique, avec 37 heures d’autonomie en usage standard, une capacité de batterie de 3 561 mAh (information auparavant non communiquée par Apple), et une résistance aux chutes notée “C”. Côté réparation, la marque à la pomme décroche aussi un “C”, plombée par un piètre score d’accessibilité aux outils (à peine 1 sur 5) et un score, paradoxalement bas, concernant la durée minimale des mises à jour. Cette dernière note étonne d’ailleurs, Apple étant traditionnellement reconnu pour son suivi logiciel exemplaire.
Un enjeu important pour l’UE
L’Union européenne souhaite donc clairement pousser les constructeurs à davantage d’efforts environnementaux et techniques. Un objectif qui pourrait affecter concrètement la manière dont les grandes marques conçoivent leurs futurs smartphones. Quitte à retarder parfois leur lancement ? Apple l’a déjà laissé entendre à plusieurs reprises, à cause de la complexité des tests imposés par Bruxelles.
L’enjeu est de taille pour Bruxelles. Selon les prévisions de l’UE, l’introduction généralisée de cette étiquette pourrait réduire significativement la consommation électrique des smartphones et tablettes dans toute la zone. L’économie annuelle est estimée à environ 2,2 térawattheures (TWh) d’ici quelques années. Pour les consommateurs, l’impact individuel restera modeste, mais à l’échelle européenne, le gain énergétique pourrait se révéler important.
Reste à savoir si les acheteurs seront sensibles à ces nouvelles informations, et si cette étiquette deviendra un véritable critère comparatif.