Les Unions régionales de professionnels de santé-Médecins libéraux ont alerté ce lundi sur l’exposition des enfants au cadmium, un métal lourd cancérigène qui s’accumule dans l’organisme via l’alimentation, notamment les céréales, les pâtes, le pain, les pommes de terre et certains légumes.
Il s’accumule dans l’organisme via l’alimentation, notamment au travers de produits de base tels que les céréales, les pâtes, le pain, les pommes de terre et certains légumes tels les épinards. Les Unions régionales de professionnels de santé-Médecins libéraux (URPS-Médecins libéraux) alertent sur l’exposition des Français, et particulièrement des enfants, au cadmium, un métal lourd et cancérigène. Ils ont adressé lundi une lettre au gouvernement, que franceinfo a pu se procurer, “pour actionner les leviers nécessaires afin de protéger les citoyens, sans plus attendre” face à “un véritable fléau de santé publique“.
“Un véritable fléau de santé publique”
D’après des études de l’agence de sécurité sanitaire (Anses), plus d’un tiers des enfants de moins de trois ans dépassent la dose de cadmium tolérée par l’organisme chaque jour. “Le cadmium est à l’origine de l’explosion des cancers du pancréas“, affirme auprès de franceinfo le docteur Pascal Meyvaert, généraliste dans le Bas-Rhin, et coordinateur du groupe de travail “Santé environnementale” de la Conférence nationale des URPS médecins libéraux. Ce métal s’accumule dans l’organisme au fil du temps, principalement dans les reins et le foie. “On ne veut pas faire peur, mais ce sont quand même les cancers (du rein et du foie) qui nous inquiètent le plus“, explique Pascal Meyvaert.
Naturellement présent dans l’environnement, sa concentration est fortement amplifiée par les activités humaines, notamment l’usage intensif d’engrais phosphatés. “Faites attention à ce que vous donnez à manger à vos enfants, faites attention à ce que vous mangez vous-même et à l’origine de vos aliments. Essayez de varier au maximum votre alimentation et faites le plus confiance possible au label ‘bio’, si vos finances le permettent”, conseille le médecin.