Dans ce contexte, 84 % des personnes interrogées déclarent avoir une bonne image des énergies renouvelables. Même proportion chez les mille Bretons qui ont répondu. « Un constat qui contraste avec l’idée d’une opposition généralisée souvent relayée », note Catherine MacGregor, la directrice générale d’Engie.
Ils sont aussi 56 % à considérer que la production d’électricité doit reposer sur un mix énergétique équilibré, qui associe nucléaire et renouvelables. Les Bretons se révèlent plus sceptiques quant au poids du nucléaire dans ce bouquet. Toujours est-il que 62 % des répondants estiment que le déploiement des énergies renouvelables reste insuffisant.
2 Comment classent-ils les énergies ?
L’éolien, sur terre ou en mer, se révèle le vecteur qui suscite le moins d’adhésion chez les répondants, mais trois quarts d’entre eux souhaitent néanmoins son développement. Pour le solaire, la proportion grimpe à 86 %. Elle atteint 82 % concernant le biogaz issu de la méthanisation.
3 Des riverains pas si revêches ?
L’étude cible aussi 2 500 riverains de parcs éoliens, champs de panneaux solaires ou d’unités de méthanisation. Contrairement aux idées reçues, 94 % assurent en avoir une bonne image. Et plus ils sont proches d’une installation, plus ils en relativisent les nuisances. Plus ils sont impliqués dans un projet de ce type mieux ils en perçoivent les intérêts énergétiques, écologiques et économiques locaux.
4 Quels bénéfices entrevus ?
Près de 80 % des répondants considèrent que l’essor des énergies renouvelables contribue à la lutte contre le réchauffement climatique. Près des trois quarts y voient une contribution aux économies locales, 80 % à l’emploi et 62 % l’un des moyens de faire baisser leur facture énergétique. Le soutien des Français aux énergies renouvelables « repose sur des preuves tangibles, des bénéfices visibles et une logique de mix équilibré. Loin d’être un enthousiasme naïf, c’est une attente mature d’une transition énergétique crédible », analyse Jérôme Fourquet, le directeur du département Opinion de l’Ifop.
5 Tout n’est pas vert !
Pour autant, une courte majorité de sondés se dit plutôt en phase avec l’idée que le développement des énergies renouvelables coûte trop cher aux finances publiques. Une forte minorité (45 %) répond que l’éolien et le solaire ne sont pas des sources d’énergie fiables. En réalité, plus des trois quarts des publics sondés expriment une forte attente d’explications claires, fiables et accessibles, adoptant ainsi une posture plus ouverte que clivante. Ils font largement confiance aux experts scientifiques (80 %), devant les associations environnementales (68 %), les entreprises et les administrations (67 %) ou les journalistes (59 %) pour les y aider.
* Étude menée du 3 au 16 avril 2025 auprès d’un échantillon de 12 029 personnes représentatives de la population française, dont 2 500 vivent près d’un site d’énergies renouvelables.