La souveraineté énergétique de la France est en débat à l’Assemblée nationale lundi. Un débat sans vote, sur un sujet explosif. Au gouvernement, on espère que l’exercice ne tombera pas dans les caricatures de la gauche qui ne voudrait “que des renouvelables” face à la droite et l’extrême droite qui ne voudraient “que du nucléaire”. En jeu, la nouvelle feuille de route énergétique de la France pour les dix prochaines années.
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Près de 60 pour cent de notre consommation d’énergie repose encore sur le fossile : 40% de pétrole, environ 20% de gaz naturel et un infime pourcentage de charbon. Ces énergies sont presque toutes importées. L’électricité représente un peu plus d’un quart de notre consommation d’énergie, 27% selon les chiffres du ministère de la Transition écologique. La valorisation énergétique des déchets atteint 13%.
Afin d’alléger notre facture énergétique, et pour remplir nos objectifs environnementaux, le gouvernement veut réduire notre dépendance aux fossiles. Le projet est de ramener la part des énergies fossiles dans notre consommation énergétique de 60% environ en 2023 à un peu plus de 40% en 2030, puis 30% en 2035. L’objectif européen est de sortir totalement de notre dépendance aux énergies fossiles dans 25 ans, en 2050.
Comment ? En continuant d’augmenter notre production et en menant une politique d’électrification des usages, dans le secteur des transports notamment, particulièrement gourmand en énergie fossile. Il s’agit donc de faciliter le remplacement des véhicules thermiques par des véhicules électriques.
Aujourd’hui, 95% de l’électricité produite en France provient du nucléaire et des énergies renouvelables. Selon RTE, (le gestionnaire du réseau électrique français), en 2024 :
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68% de notre production électrique est issue du nucléaire,
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14% de l’énergie hydraulique,
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9% environ du parc éolien,
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et 4% de l’énergie solaire.
La production nucléaire repose principalement sur les 57 réacteurs implantés sur le territoire.