Publié le 3 juillet, le dernier rapport de la commission des comptes de l’agriculture confirme une nouvelle diminution de la valeur ajoutée de la production agricole en 2024.
« La branche agricole crée de moins en moins de richesse », constatent ainsi les chambres d’agriculture, qui entendent alerter « sur cette fragilisation de l’agriculture française », alors que les pouvoirs publics mettent en avant la nécessité de renforcer la souveraineté alimentaire. Une reconquête qui, au regard des chiffres, reste aujourd’hui « encore une perspective lointaine », déplorent les chambres d’agriculture.
« Il faut des actes forts et durables »
Pour la FNSEA, la baisse de la production agricole s’observe depuis plusieurs années et « doit alarmer les pouvoirs publics ». Le syndicat met en avant trois leviers pour garantir le revenu agricole : maintien d’une Pac avec un budget fort, respect et renforcement des lois Égalim, protection du marché agricole européen.
L’organisation appelle à « des actes forts et durables » pour préserver l’activité des agriculteurs français, 40 % d’entre eux considérant la situation économique de leur exploitation comme mauvaise, rappelle le syndicat qui s’appuie sur son baromètre du 1er semestre 2025, réalisé par l’IFOP.
Un « revenu sacrifié au nom de la compétitivité internationale »
Pour la Confédération paysanne, ces résultats ne sont qu’une conséquence de plus de la « libéralisation du secteur agricole ». Pour enrayer la baisse de revenu, le syndicat rappelle l’importance de la régulation des marchés, que ce soit au niveau européen (rejet des accords de libre-échange inéquitables), au sein de la Pac, mais également en France où « la multiplication des dysfonctionnements dans la répartition de la valeur dans les filières alimentaires a démontré l’inefficacité des lois Egalim », estime la Conf’. Dans ce contexte, cette dernière demande à nouveau la mise en place de prix minimums garantis.